16 juil. 2013

Saemidori de Kirishima


Second sencha 2013 de la boutique thés-du-japon, voici un fukamushi sencha de la préfecture de Kagoshima (extrêrme sud du Japon), ville de Kirishima. C'est une première récolte de printemps (17 avril), cultivar Saemidori, cueillette manuelle. Florent proposait déjà ce thé en 2012, il s'agit bien du même producteur et des mêmes arbres (pour mémoire, voici mon petit topo de l'année passée).


Paramètres classiques pour la première infusion de ces belles petites feuilles, pas trop émiettées pour un fuka, des feuilles fraîchement parfumées, offrant des accents fruités, et un tapis végétal de toute beauté.


La première liqueur est d'un beau vert lumineux, légèrement troublé. En bouche, rien à dire, c'est parfaitement équilibré, très beau, très bon : une pointe de sucre, de la verdure fraîche, un corps moelleux allié à une belle vivacité, c'est parfait.



La seconde infusion présente un surcroît de vigueur en bouche grâce à l'apparition d'une très subtile amertume qui vient se rajouter au bel équilibre de l'infusion initiale, sans le dénaturer le moins du monde. On conserve la douceur, la fraîcheur, les touches sucrées, le tout est vraiment concluant, j'adore.



Troisième liqueur, toujours étonnamment douce malgré la température élevée et le temps d'infusion conséquent, je n'en finis pas de me perdre dans cette verdure. Un vrai bonheur. Encore une fois, un magnifique sencha sélectionné par Florent, merci !


Florent, je me permets de t'emprunter cette photo, prise lors de la récolte du cru 2012 de ce thé. Un superbe paysage, à la limite entre la plaine et la montagne, j'espère avoir un jour l'occasion de visiter cette région du monde =)

5 juil. 2013

Bai Lin

Après le thé vert infusé dans un verre, voici un thé rouge infusé dans un bol.
Et ça fonctionne plutôt pas mal !

Dosage light, infusions très longues à l'eau très chaude, contact direct avec les feuilles, c'est vraiment agréable de boire le thé au bol. Je ne suis pas un grand fan de thés rouges, mais j'ai vraiment apprécié la rondeur de ce Bai Lin. Infusé léger, avec beaucoup d'eau, c'est à la fois malté et rafraîchissant, très bon !


Bai Lin 2012, Fujian.

2 juil. 2013

Mei Jia Wu Long Jing, théiers nouveaux

J'ai récemment parlé du Mei Jia Wu Long Jing "théiers anciens", voici son petit frère, toujours Ming Qian 2013, toujours du Zheijiang, mais cette fois-ci issu de "théiers nouveaux".

Le dernier article de puerh.fr ("Infuser et boire son thé dans un verre d'eau") m'a donné envie d'infuser ce Long Jing dans un grand verre, et j'ai été vraiment ravi du résultat. Cela tient sans doute en grande partie à la qualité des feuilles, mais ces infusions (très) longues à l'eau (très) chaude n'ont pas du tout provoqué d'astringence ni dénaturé la finesse de ce Long Jing. Bien au contraire, le résultat était éclatant, limpide, très fin, frais et léger. En ce qui me concerne, le mythe du "il faut infuser les thés verts chinois 1 minutes à 70°C" est bel et bien mort.


Pour revenir à ce Long Jing "théiers nouveaux", il est divin. Je crois que je l'ai préféré au précédent mais, encore une fois, difficile de se prononcer sans une dégustation en parallèle (exercice que je ne ferai pas). Après avoir fait des compte-rendus circonstanciés, mesurés, chronométrés et pesés au cours desquels j'ai consciencieusement traqué (ou plutôt tenté de traquer) la moindre molécule de parfum et disséqué textures et arrière-goûts, voici l'autre extrême : un verre d'eau bien chaude, des feuilles au pif, et un compte-rendu de dégustation plus que succinct. Je ne sais pas quelle formule vous plaît le plus, en ce qui me concerne j'ai ma petite idée sur la question. Et quant à ce thé, vous pouvez me croire, il est superbe :)