27 nov. 2014

Long Jing #1 - Charlotte


Je me décide enfin à ouvrir le dernier sachet de thé vert chinois reçu grâce à l'opération spéciale organisée avec Charlotte sur le Forum des Amateurs de Thé. Il s'agit du Mei Jia Wu Long Jing #1, un thé Ming Qian 2014 que je gardais pour la fin, la fin des beaux jours, la fin des thés verts chinois, la fin de je ne sais pas trop quoi, mais j'ai décidé que c'était le bon moment, et j'ai donc ouvert ce sachet dans lequel quelques grammes de Long Jing patientaient sous vide d'air depuis le mois de mai.


J'ai bien fait d'attendre, car ce Long Jing est à la hauteur de mes attentes, il est juste parfait. Dès l'ouverture du sachet, je savais que ça allait être sublime. Les feuilles sont parfaites, de la bonne couleur, de la bonne forme, il n'y a presque pas de brisures, le parfum est d'enfer. Une fois infusé, tout est à sa place, c'est fin, équilibré, vif, frais, doux, tout ça à la fois, c'est magique, c'est vraiment un superbe Long Jing.


La suite en photos...


... inutile d'en faire des lignes et des lignes, c'est juste superbe.








Une dernière fois, merci à Charlotte pour sa sélection, 
en espérant pouvoir remettre ça au printemps prochain !

24 nov. 2014

Asatsuyu encore


Encore un sencha de chez Yuuki-cha (promis, c'est le dernier), 
encore un Asatsuyu. Oui, cette boutique propose deux sencha réalisés 
avec ce cultivar aka "natural gyokuro"
comme on peut le lire sur le site de la boutique. 

C'est la première fois que je lis ça. Asatsuyu, le gyokuro naturel ? 
Ca vous dit quelque chose ?


Pourquoi proposer deux thés de la même région 
(les 2 villes, Kirishima et Hioki, sont distantes d'à peine 40 kilomètre), 
de la même année, du même cultivar ? Surtout sans nommer les producteurs 
et donner davantage d'informations sur la provenance ? 


J'ai déjà parlé de l'Asatsuyu d'Hioki, je ne l'avais vraiment pas apprécié
C'était un sencha à étuvage poussé (fukamushi sencha). 
Celui que je bois aujourd'hui est présenté comme un "chumushi sencha", 
l'intermédiaire entre les sencha faiblement étuvés 
(futsumushi ou asamushi sencha) et ceux fortement étuvés.


Bon alors, cet Asatsuyu chumushi sera-t-il meilleur que son confrère fukamushi ?
Eh bien je ne vais pas faire durer le suspense, oui ! Assurément oui.


Sans pour autant faire partie des sencha qui m'auront marqué 
ou des meilleurs thés que j'aurais pu goûter, 
ce sencha fait le job de façon tout à fait honnête. 
Il commence par nous gratifier d'un superbe parfum fruité dans le sachet,
puis délivre une première infusion assez clean, qui tient la route 
et qui rappelle bien le côté légumier de l'Asatsuyu.



La seconde infusion est elle aussi très agréable,
et même si ça manque un peu de longueur et de présence en bouche,
ça me semble paraît vraiment beaucoup mieux que la version
"fukamushi" de la boutique au rayon Asatsuyu.


La troisième infusion est elle aussi tout à fait buvable,
avec des parfums certes un peu en retrait, une longueur et une présence
encore moindres, mais toujours avec une belle rondeur,
une douceur fraîche qui rendent ce thé vraiment facile à boire.


Conquis par son côté "clean" (sans notes douteuses) et son absence
de gros défauts, je place ce sencha dans la catégorie des thés faciles à boire,
d'accès simple et de facture tout à fait honnête.

Sa longueur en bouche modeste et ses parfums un peu faibles
font que ce thé ne restera pas un souvenir d'anthologie pour moi,
d'autant qu'il est absolument dénué de la plus petite trace d'amertume,
et je m'aperçois qu'un sencha sans amertume (même ténue),
j'ai l'impression que c'est un sencha auquel il manque quelque chose.


19 nov. 2014

#blindsample


Il y plusieurs mois que je n'avais plus commandé chez puerh.fr
(trop de puerh en stock sur mes étagères, 
il me faudra au moins deux vies pour tout boire ^.^), 
j'étais donc totalement passé à côté de son 
système de blind sampling avec online unblinding. 

Qu'est-ce donc ? 
Il s'agit tout simplement de petits sachets de thés anonymes,
 que l'on reçoit en cadeau avec une commande 
(ici dans le cadre d'une opération spéciale puerh sur le 
et qui portent un identifiant qui permet au dégustateur, 
une fois le thé goûté, de savoir de quoi il s'agissait.


C'est tout bête, mais encore fallait-il y penser 
et réaliser la partie web du système !

1 - Open here
2 - Taste the tea
3 - Discover what is it online !


Alors c'est parti : 
j'ouvre au hasard l'un des sachets que je viens de recevoir, 
et il s'avère que c'est un vrac fermenté.

Petite théière Andrzej Bero, un rinçage et hop, première infusion.


Bon alors c'est un vrac shu très propre, 
sans parfum entêtant de fermentation, sans saveurs off, 
je ne détecte pas de parfums de vieillissement donc 
j'imagine que c'est un thé plutôt récent, mais bon 
je me suis déjà fait avoir alors tout cela est au conditionnel.


La présence et la longueur en bouche ne sont pas spectaculaires, 
je ne lui trouve rien de particulièrement éblouissant à ce thé 
mais il est très honnête, ça se boit tout seul car il n'y a aucun défaut, 
c'est le genre de shu tout en rondeur / douceur que l'on peut 
siroter à longueur de journée.


Bref, un bon petit shu de facture "classique"
découverte de façon originale et ludique, 


c'est le moment pour moi d'en savoir un peu plus sur sa provenance 
donc je vous laisse, à bientôt !


12 nov. 2014

Magokoro


Fukamushi sencha de chez Yuuki-Cha, Magokoro est 
un thé "bio" 2014 de Kagoshima, cultivar Yutakamidori.


J'ai une relation compliquée avec ce sencha, c'est tout ou rien : 
soit je l'infuse mal et le résultat ne me plaît pas, 
soit les planètes sont alignées, l'infusion parfaite et le résultat plaisant. 
J'ai pourtant l'impression de procéder de la même façon à chaque fois. 
En tout cas je m'y efforce.


Pour être honnête, j'ai eu davantage de bonnes session 
que de mauvaises avec ce thé. 
J'ai obtenu de belles premières liqueurs, fraîches, florales, 
sucrées et végétales, sans amertume, avec une bonne tenue en bouche.


La seconde infusion, très troublée, fait un peu ressortir l'amertume 
et met en valeur le parfum de la torréfaction, le tout en rondeur, en douceur. 


Une troisième infusion, plus longue, donne un liqueur plus resserrée, 
plus pointue, moins dense et charnue mais toujours avec une bonne rondeur. 
Les parfums sont un peu brouillon, le rendu en bouche reste convenable,
l'amertume est bien présente mais pas désagréable.


Au final, c'est encore un résultat plutôt mitigé pour Yuuki Cha, 
mais force est de constater que ce Magokoro est tout à fait en mesure 
de donner des résultats corrects et assez représentatifs d'un fukamushi sencha. 
Par contre, attention aux approximations de dosage ou de paramètres, 
j'ai l'impression que l'on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre avec ce thé.