30 nov. 2011

Shue Yu Cha Xiang

Une galette de puerh fermenté 2010 encore une fois en provenance du Lincang (xian de Yong De), et c'est encore une production de Lan Ting Chun. Ce shu cha répond au doux nom de Shue Yu Cha Xiang (Lorsque l'eau rencontre le thé).


Une fois la galette déballée, les puissants parfums qui traversaient aisément le papier se font plus précis. C'est épais, opulent dans la fermentation mais tout en restant frais, "sec" quoi. La couleur des feuilles et des bourgeons qui composent la galette semblent témoigner d'une fermentation peu poussée, l'odeur reste douce et enveloppante.


Extraction à la main d'un petit morceau de thé...


Rinçages, copieux arrosages de la théière...


Préchauffage de ma tasse à puerh cuits...




Première liqueur d'une belle clarté, qui dégage des effluves très aguichants : du puerh fermenté plein de relief et de rondeur, subtil et plaisant.


Cette tasse sera la première d'une longue série d'infusions de très haute volée. Il est assez rare que je m'enthousiasme de la sorte pour un jeune puerh fermenté. Ici, à la première gorgée de la première tasse, j'ai tout de suite été conquis par ce puerh certes fermenté, mais très épicé et plein de surprises.


Des arômes éclatants, des parfums lumineux et très bien dessinés, précis et accentuant encore l'immédiate et superbe présence en bouche ainsi que la fraîcheur de ce thé. Je suis vraiment surpris par ce Shue Yu Cha Xiang, je ne m'attendais vraiment pas à tomber sous le charme d'un jeune shu cha un jour !


Je n'ai absolument rien à reprocher à ce puerh, très fin, harmonieux et équilibré, qui jongle avec assurance et avec brio entre des parfums classiques de shu et une verdeur et un dynamisme qui viennent en souligner toutes les qualités gustatives.

Ajoutez à cela un très bel arrière goût et une énergie vraiment singulière pour un puerh fermenté, le résultat est bluffant. Surtout pour une vingtaine d'euros !
Assurément le meilleur jeune puerh fermenté qu'il m'ait été donné de boire. Superbe trouvaille, merci Olivier !

6 commentaires:

David a dit…

Et superbes photos, encore une fois...

Sébastien a dit…

Je n'ai pas encore trouvé de Pu-Erh jeune qui soit équilibré. Ils sont souvent trop tannique, agressifs...
Je suis curieux. Mais je crois que dimanche prochain j'aurais l'occasion d'en tester.
En tous cas, merci, cela aiguise ma curiosi-thé.

vacuithe a dit…

Des jeunes puerh équilibrés, délicieux, parfait, il y en a plein, mais ce sont souvent des puerh bruts.
Ici c'est une galette de puerh fermenté et je reconnais que c'est la première fois que je tombe à ce point sous le charme d'un puerh cuit.
Bonnes dégustations :)

lionel a dit…

Géniales photos en effet !

Olivier a dit…

Bonjour Sébastien,

Toutes mes excuses de ne pas avoir réagit à tes derniers billets... j'étais pas trop derrière le clavier ces derniers temps...

Pour ce Shu Cha (décidément tu es fan de Lan Ting Chun!), c'est en effet un excellent thé.

De manière générale je suis largement plus attiré par des fermentation plus légère et classique, comme la 7578 de 2005 dont tu as parlé. Mais dans sa catégorie plus "contemporaine" cette galette est en effet excellente, et montre à quel point une bonne fermentation, avec des feuilles de qualité et une technique irréprochable, peut sculpter et faire émerger des aromes riches et variés...

vacuithe a dit…

Merci pour les éloges sur les photos, ce n'est pas vraiment justifié, mais c'est gentil quand même !

Pour revenir à cette galette fermentée, j'ai été le premier surpris d'accrocher autant sur un très jeunes shu. Vraiment une très belle découverte !
Quant à LTC, effectivement à part le puerh brut de 2000, toutes ses productions m'ont beaucoup plu. Diguoting mériterait une vraie reconnaissance.