4 sept. 2012

Taishou 2012

Il y a un an et demi, je buvais mon tout premier "vrai" thé japonais, le Taishou de Yoshiaki Hiruma. Ce premier contact avait été pour le moins déroutant car non seulement je n'avais jamais goûté de "vrai" sencha auparavant, mais en plus mon baptême s'était fait avec un dosage "gyokuresque" : 4g pour 40ml, 50°C et 1'30.


Depuis ce premier contact avec les sencha, j'ai bien dû engloutir plus de 2 kilos de de thés verts japonais mais je dois dire que je n'ai jamais réitéré ce type de dosages un peu "extrêmes". Ayant un sachet de ce Taishou - version 2012 - sous la main, je vais donc me replonger dans le passé en infusant longuement ce Taishou bien dosé, avec peu d'eau et une température tiède.


C'est parti : préchauffage de la théière, 4g de thé 40ml d'eau à 50°C et 1'30" d'infusion.
Les quelques gouttes d'eau n'ayant pas été absorbées par les feuilles forment, une fois versées dans ma tasse, quelques centilitres d'une liqueur relativement claire mais loin d'être limpide. En bouche, je retrouve immédiatement les sensations éprouvées il y a plus d'un an : c'est très amer et très doux à la fois. Beaucoup de verdure dans ce concentré de sencha, beaucoup de parfums également. Très forte présence en bouche et un trop-plein de sensations pour moi.

Cette juxtaposition d'une forte amertume et d'une grande douceur me laisse perplexe. Il me faut garder la liqueur longtemps en bouche avant de l'avaler pour y trouver un peu de plaisir, je ne suis pas habitué à ce genre d'infusions et je dois dire qu'à priori je ne suis pas fan.


La seconde infusion, (50ml, 70°C, 30") est à peu près du même tonneau. Il y en a un peu plus à boire, mais de toute façon avec de tels expresso de thé, difficile d'en ingurgiter des litres.

J'en ai fait une troisième, plus courte, plus chaude et avec davantage d'eau, je me suis retrouvé avec des sensations un peu plus habituelles. Cela dit ce thé me semble avoir une forte personnalité : je l'ai testé avec plusieurs styles de paramètres et je n'ai pas encore trouvé la bonne manière de le préparer pour y trouver réellement mon compte. Manque d'expérience ? Thé atypique ? Sans doute les deux. Il est certain que c'est un Asamushi sencha qui sort de l'ordinaire. Son amertume est très rapidement mise en avant, quel que soit le mode de préparation, et ses parfums ne me sont pas familiers.


A vrai dire ce Taishou me laisse un peu perplexe. Comme quoi, une année et demi de consommation quotidienne de sencha ne m'a donné aucune clé pour comprendre celui-ci en particulier. Je n'aime pas vraiment le mode de préparation préconisé par son créateur, je ne suis pas non plus convaincu par les autres tentatives que j'ai faites. Un drôle de sencha...

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