Green Peacock, un puerh brut de l'an 2000,
commercialisé par Essence of Tea
(~115€ la galette de 357g).
On ne sait pas grand chose à propos de ce puerh, si ce n'est
qu'il a été stocké en Malaisie depuis 2000, et que c'est une
belle trouvaille d'Essence of Tea, qui aurait donc mis la main
sur 3 puerh excellents, à un prix trèèèès raisonnable au vu de
la qualité des thés, et qu'il nous les recommande chaudement.
J'ai eu la chance de pouvoir goûter sous la former d'échantillons
à ce Green Peacock, ainsi qu'à son homologue violet de 2003,
vendu sous forme de brique. Autant je n'ai pas vraiment accroché
sur le 2003, autant ce Green Peacock m'a vraiment beaucoup plu.
Ajouter à cela l'amicale pression des amis du forum qui cherchaient
des volontaires pour acheter un tong à plusieurs et donc payer la
galette moins cher, j'ai fini - pour rendre service - par craquer.
Je n'ai pourtant pas l'habitude d'acheter des galettes de cette
"gamme" de tarifs, et j'ai plutôt tendance à me méfier des thés
dont l'origine est absolument inconnue, simplement emballées ou
ré-emballées par un vendeur, mais j'ai tellement aimé ce que j'ai trouvé
dans ma tasse que j'ai fait une croix sur tout ça pour accueillir ce
Green Peacock dans mon petit stock de puerh.
En parlant d'emballage, notons que ce papier est ultra-fin,
et donc trèèèès fragile. A manipuler avec d'extrêmes précautions
sinon il partira en lambeaux en deux temps trois mouvements.
La galette en elle-même semble assez
inégalement pressée, et à première vue elle semble
très compacte, mais ce n'est qu'une impression, on peut
assez facilement extraire un bloc de thé sans tout
réduire en miettes et en poussière.
En parlant d'emballage, notons que ce papier est ultra-fin,
et donc trèèèès fragile. A manipuler avec d'extrêmes précautions
sinon il partira en lambeaux en deux temps trois mouvements.
La galette en elle-même semble assez
inégalement pressée, et à première vue elle semble
très compacte, mais ce n'est qu'une impression, on peut
assez facilement extraire un bloc de thé sans tout
réduire en miettes et en poussière.
Le parfum des feuilles sèches dans la théière préalablement
ébouillantée est vraiment superbe, ça sent le vieux puerh,
ça fait presque penser à du Liu Bao Cha sur quelques
notes vieillies agrémentées de touches "médicinales".
notes vieillies agrémentées de touches "médicinales".
Rinçage, infusions.
Les premières liqueurs sont très pures, brillantes,
j'ai une légère acidité sur la langue, une texture franche,
il n'y a rien de spectaculaire mais les notes de vieux puerh
s'expriment avec classe, c'est tout en retenue, un peu
timide mais prometteur pour la suite des opérations.
Au bout de quelques infusions, ce Peacock semble se réveiller
tout à coup et se met à délivrer une belle amertume qui vient
souligner, détailler et relever les notes de vieux puerh, la liqueur
prend de l'ampleur, ça tient beaucoup mieux en bouche, le thé
gagne en densité, en complexité et ça devient réellement très bon.
Attention d'ailleurs à ne pas trop pousser les infusions, on risque
de se retrouver rapidement avec une amertume envahissante
et une énergique astringence qui, si elle est plaisante sur de
très jeunes puerh, se marie moins bien ici avec le caractère
vieilli de ce puerh d'une quinzaine d'années.
La troisième partie de la dégustation est toute en rondeur,
des textures presque sucrées viennent enrober les
notes de bois vieillis, c'est vraiment très très beau.
Un très bon puerh donc, qui a facilement su me convaincre de
passer la barre symbolique de la centaine d'euros / galette.
Mais pour une telle propreté, un si bon équilibre et une
aussi belle dynamique de dégustation, le
tarif n'est absolument pas prohibitif sur un puerh de 16 ans.
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