27 févr. 2013

Supernatural


Master Matsumoto's Supernatural Green, Postcard Teas.

Très brisé, très long.
Très grillé, très doux.
Très franc, très fruité.
Très Kamairicha, très bon ^_^

Merci David !




















24 févr. 2013

De Hu Cha Chang, Min Feng Shan 2012


Puerh brut 2012 de la montagne Min Feng, dans le terroir de Yongde qui me tient tout particulièrement à cœur. Ce thé a été produit par De Hu Cha Chang (Lan Ting Chun), et est disponible chez puerh.fr pour une somme tout à fait dérisoire, genre une vingtaine d'euros la galette.


C'est une très belle galette de puerh, de celles dont les feuilles font saliver avant même d'y ajouter de l'eau : de beaux parfums se dégagent de ses belles feuilles - certaines impressionnantes - , le pressage est très beau, et surtout on est envahi par une atmosphère intense et riche qui promet de belles choses.


Dès les premières infusions, je suis conquis par ce puerh : les liqueurs sont très pures, riches en arrière-goût, elles délivrent une rétro-olfaction vraiment appuyée, tout en étant subtile et ciselée.


L'amertume est très belle, c'est vraiment un modèle du genre pour cette famille de thé. Difficile en effet pour moi d'imagine un jeune sheng dépourvu de cette fine amertume qui relève le tout, pour peu que l'ensemble soit bien fait et homogène.


Un puerh très réussi, qui plaît d'emblée. Aucune fausse note à déplorer, si ce n'est peut-être en cherchant bien une longueur en bouche sans doute moins spectaculaires que d'autres, mais ce n'est pas mon cheval de bataille donc cela ne me gêne absolument pas.


Son prix pourrait laisser croire que la place de ce puerh est dans la catégorie des thés "entrée de gamme bof-bof", mais honnêtement il n'en est absolument rien. Olivier, si tu continues à dénicher des puerh de cette qualité à des prix aussi imbattables, ça me va !

14 févr. 2013

Saemidori


Mon sachet d'Oku Midori se vide à une vitesse tout à fait terrifiante, il est urgent que j'ouvre un second sachet pour alterner afin de faire durer un peu le plaisir. J'opte cette fois pour un fukamushi sencha de Kagoshima, récolte manuelle du
23 avril 2012, cultivar Saemidori.

Est-il vraiment nécessaire de préciser que ce thé
vient de la boutique thés-du-japon ?


Comme souvent avec les sachets de sencha tout juste ouverts, c'est une explosion fruitée qui nous envahit en premier lieu, puis viennent ensuite les nuances végétales et torréfiées. Très belles petites feuilles lustrées, qui ne demandent qu'à être infusées, je vais leur rendre ce service immédiatement.


Pour la première infusion, je suis (presque) les paramètres recommandés :
  • Quantité de feuilles: 4-5g : 5 grammes pour moi
  • Quantité d'eau : 70 ml : plutôt 80
  • Température d'eau : 60~65 °C : 63°C, là c'est bon.
  • Durée d'infusion : 60~80" : 60 grosses secondes.


La première liqueur est très belle, plaisir immédiat : douceur, harmonie, fraîcheur, bonheur quoi.


J'ai toujours un peu tendance à éviter d'aller dans les extrêmes pour l'infusion des sencha. Le premier extrême, c'est d'infuser 3 grammes de thé dans 1 litre d'eau pendant 3 minutes. C'est ce que l'on m'a fait la dernière fois que j'ai commandé un sencha dans un salon de thé. Ce n'est pas mauvais hein, mais bon c'est très très dilué. 


Le deuxième extrême, c'est la gyokuroïsation de l'infusion des sencha : beaucoup de feuilles, très peu d'eau, une température très basse et des infusions longues. C'est sans doute le top pour les fanatiques de gyokuro mais c'est un peu trop pour moi. C'est pourquoi j'ai souvent tendance à modifier - ne serait-ce qu'imperceptiblement - les paramètres d'infusion pour me rapprocher du juste milieu qui me plaît. En l'occurrence, 80ml au lieu de 70ml c'est sans doute psychologique, mais bon ^_^


Au passage, remarquez que ce cultivar Saemidori ne peut pas renier ses origines (croisement Asatsuyu / Yabukita), ce vert - qui ne sort pas bien sur la photo - n'est pas anodin !


Deuxième infusion plus chaude (73°C - pour une fois que je sors mon thermomètre, je donne les T°C au degré près) et surtout plus courte (15"). 


La seconde infusion est un peu plus trouble que la première, le rendu en bouche est toujours aussi bon. Je suis vraiment heureux de retrouver la famille des fukamushi avec un sencha de cet acabit. Que c'est doux et fruité ! Que c'est fin ! Que c'est bon !


Troisième, et même quatrième infusion. Il est tout à fait possible (et je vous le recommande d'ailleurs !) de faire jusqu'à 4 infusions. Il suffit d'en augmenter la température et la durée. Cela permet de finir la dégustation sur des liqueurs très agréables et rafraîchissantes, qui laissent entrevoir une belle petite amertume/astringence, et de tirer le maximum de choses de ces précieuses feuilles. Une façon comme une autre de rendre hommage à la nature qui nous offre ce petit miracle de verdure (que je reproduis chaque jour avec un ravissement constant - voire croissant), et au savoir-faire et au travail nécessaires pour arriver à ce résultat.


Jusqu'à la dernière goutte !

7 févr. 2013

Purple Bud

Échantillon d'un puerh violet qui, tenez-vous bien, n'est ni fabriqué par Wang Bing, ni fourni par Olivier Schneider ! Eh oui, c'est possible ! Cela dit je m'avance un peu, il est tout à fait plausible que ce soit effectivement un thé de Wang Bing vendu à Five Star Tea par Olivier, dans ce cas-là j'ai tout faux.
Bref, peu importe : il s'agit d'un puerh brut "Zi Yo Purple Bud" (cf. commentaires) "Zi Ya Purple Bud" 2009 qui doit donc avoir pas mal de points communs avec la "fameuse" galette 'Or Violet' de Wang Bing : même année et même dénomination "Zi Yo" (même variété de théier ?).


Je remercie au passage Andrzej Bero d'avoir glissé ce sachet dans le colis qu'il m'a envoyé récemment.
Ces beaux petits bourgeons violets dégagent une odeur très plaisante, qui effectivement n'est pas sans me remettre en tête l'atmosphère évoquée dans les productions de Wang Bing. Je pars donc confiant, ça devrait me plaire.


Rinçages (beaucoup d'écume, un thé de printemps ?), infusions. Comme pressenti, je me retrouve en terrain connu : belle liqueur, très clean, du relief, de la profondeur, de beaux parfums boisés / épicés, du végétal, ce petit quelque chose de musqué indéfinissable, le tout est très homogène. Une belle petite amertume rehausse l'ensemble, c'est fin, ça se boit tout seul, bref j'aime bien quoi. D'ailleurs, j'y retourne.


5 févr. 2013

Oku Midori


Allez, un nouveau sachet issu de la sélection de Florent pour thés-du-japon. C'est de nouveau un étuvage standard, cette fois-ci encore de la préfecture de Miyazaki (au Sud-Est de l'île de Kyushu). 
Cultivar Oku Midori, récolté début mai 2012, j'espère que ce sencha va autant me combler que son prédécesseur Oku Yutaka !

Pour davantage d'informations à propos de ce thé, 
n'hésitez pas à faire un tour par ici.


Malgré leur parfum enthousiasmant (torréfaction légère et végétale), et leur aspect plaisant (très belles feuilles de bonne taille), je ne m'attarde pas trop sur les feuilles sèches, et passe tout de suite à la préparation, en suivant à peu près les recommandations indiquées sur le site de la boutique, soit à la louche 5g de thé pour environ 80ml d'eau à 70°C, une grosse minute d'infusion.


Je suis conquis par ce thé dès la première gorgée de la première infusion : c'est à la fois très doux, presque sucré, d'une pureté sans faille et riche en notes végétales. La liqueur est brillante, très agréable en bouche, et laisse une longue sensation soyeuse bien après la déglutition.


Je fais une deuxième infusion un peu plus chaude, beaucoup moins longue, qui s'est révélée tout aussi sublime. La liqueur a gagné en force, et donc perdu un peu de son onctuosité mais ce n'est pas pour me déplaire : ce tout petit début d'embyon de commencement d'astringence joue à cache-cache avec les papilles, met en valeur les plus fines notes végétales de ce superbe sencha, et allonge encore un peu la tenue en bouche. J'adore.


Une troisième infusion à l'eau plus chaude, une grosse minute,
voire même deux.


Troisième infusion qui confirme la précédente, c'est décidément une bonne surprise : je suis au moins aussi fan de cet Oku-Midori que j'avais aimé l'Oku-Yutaka. Ce dernier est terminé depuis quelques jours, je n'aurais donc pas la possibilité de faire une dégustation croisée. Certainement assez différents l'un de l'autre au niveau des parfums, des textures et des sensations, ce que ces deux sencha ont assurément en commun, c'est d'être de magnifiques représentants de la famille des futsumushi sencha. Simplicité, limpidité, élégance, douceur, longueur en bouche, qualité et tenue des parfums... que du plaisir !


Encore une fois, merci à Florent pour la qualité de sa sélection !
Et vive les sencha de Miyazaki !

^_^