7 avr. 2010

Thé blanc primeur

Dégustation d’un thé blanc : Yue Guang Bai, printemps 2010

Magnifique cueillette composée de superbes bourgeons très duveteux et de feuilles plus foncées. Celles-ci sont très sèches, presque cassantes. On dirait des feuilles mortes, mais le parfum qui sort du sachet laisse présager qu’au contraire, elles ont plein de choses à dire : un nez très frais, qui rappelle à la fois les herbes aromatiques et les tiges sèches.


Odeur des feuilles sèches dans le zhong chaud : un pôle verveine, presque menthe, prend le dessus.

Feuilles rincées : on retrouve dans le couvercle du zhong des odeurs de foin, d’étable, de campagne que je ne sais pas bien identifier mais qui sont assez semblables à celles que j’ai aussi pu détecter dans un pu erh cru dont je vous parlerai bientôt.

Première infusion : liqueur très veloutée, très agréable, d’un beau jaune pâle, qui donne en premier lieu une formidable impression de fraicheur (on retrouve là encore des notes de menthe ou de verveine), intimement liée à des parfums de végétaux secs (brindilles…). Mais le deuxième visage de ce thé, c’est une sorte de puissance qui rappelle un darjeeling de printemps, la violence de l’astringence en moins : un premier abord très très frais, preque épicé (toujours cette omniprésence un peu « menthe »), et on garde un nez un peu citronné.
Pour schématiser, on a l’impression de boire un Perrier citron (sans les bulles) mélangé à un thé vert très frais et du Darjeeling de printemps !


Infusions suivantes : la liqueur fonce et s'arrondit au fur et à mesure de l’augmentation des durées d’infusion, la vigueur végétale du thé va en s’amenuisant pour restituer un bouquet plus sage, mais toujours aussi agréable et toujours aussi frais. Cette fraîcheur reste en bouche longtemps après la dernière gorgée et on peut même la sentir dans la gorge et la suivre dans l’œsophage.

Les feuilles, qui une fois humidifiées avait pris une belle couleur verte, prennent au fil des infusions une teinte plus uniforme, qui tire vers le brun / rouge, et les bourgeons enflent sans pour autant se dérouler.


Au bout de 5 ou 6 infusions, le thé s’assagit substantiellement, mais reste cependant plein de constance dans la profusion des arômes. On peut le pousser plus loin (9, 10…), mais pour moi, ce thé donne ce qu’il a de meilleur aux alentours des infusions 2, 3 et 4.


Il faut cependant que je refasse des dégustations,
je suis loin d’avoir en fait le tour !

3 commentaires:

Francine a dit…

Je viens de lire ton premier billet, je me suis délectée! J'aime ta façon d'accueillir le thé. Je suis un peu trop occupée mais je reviendrai bientôt.

Boutique Japon a dit…

ce site est très riche d'informations sur le thé

yakimoni a dit…

Très bel article ! merci pour ces informations !