18 avr. 2011

Zi Juan, Wang Bing

"L'autre" thé violet de Wang Bing (village de YiWu dans la montagne du même nom) : après l'Or Violet, le Zi Juan. C'est un échantillon d'une galette 2010, glissé dans une commande passée à Olivier de puerh.fr

J'avoue que j'ai un petit faible pour la galette "Or Violet", le premier Zi Cha (thé violet) qu'il m'ait été donné de goûter. D'ailleurs, je ne savais même pas que ça existait auparavant. J'espère que ce Zi Juan sera du même tonneau !


Visuellement, il lui ressemble beaucoup. L'odeur des feuilles sèches, nettement moins. Autant l'Or Violet "sent" nettement le pu erh, autant ce Zi Juan ne sent pas grand chose : il faut vraiment respirer le nez dans les feuilles pour déceler quelques fragrances typiques de cette famille de thé. Peut-être que le séjour prolongé de l'échantillon dans son sachet n'est pas totalement innocent à cet état de fait.


Dans la théière préchauffée, les feuilles se réveillent et se révèlent davantage : des odeurs fleuries, végétales, un peu boisées. Beaucoup moins que l'or violet, moins "épicé" et musqué également.

Double rinçage, et première infusion d'une dizaine de secondes pour ces 4 grammes de pu erh violet.
La liqueur, limpide et d'une couleur brun pâle aux reflets tirant sur l'orangé, est très fraîche, à forte dominante végétale. C'est un pu erh très bien équilibré, super agréable à boire (surtout aujourd'hui où il fait plutôt chaud), mais qui n'est pas axé bois/épices, en tout cas beaucoup moins que sa petite sœur Or Violet.

Deuxième tour, je pousse à 30" : la liqueur s'épaissit, sa couleur fonce un peu. Davantage de présence en bouche, toujours tout en douceur, toujours dans le végétal. Aucune astringence ni amertume, du velouté et du soyeux.


Troisième, une bonne grosse minute, voire deux. Cette infusion un peu exagérément poussée laisse entrevoir un tout petit début d'amertume, qui permet aux arômes de se frayer un chemin vers les sinus et qui réveille un peu plus les papilles. Pour le reste, on conserve une belle domination végétale et un rendu assez frais.

Quatrième (1') et cinquième (1'30) : infusions parfaites ! Bon, sans parler de perfection, le résultat est plus qu'agréable à boire. C'est vraiment bon, mais toujours un peu "à côté" de ce que j'aime retrouver dans les pu erh : trop frais / végétal pour me convaincre à 100%


Pas d'évolutions notables pour la suite. C'est un pu erh qui me plaît beaucoup, mais je dois dire que l'Or Violet conservera ma préférence.

1 commentaire:

Olivier a dit…

Dis moi tu fais des expérience de vieillissement d'échantillons toi? ;)

Sinon tu as parfaitement dessiné ce qu'était un Zi Juan (avec des descriptions sensitives toujours plus fines!), quelque chose en effet de très doux, végétal, frais et épicé, mais qui par contre diffère passablement de ce qu'on peut attendre d'un puerh, moins de corps, moins de rondeur, d'épaisseur...

Bref si on s'attend à un puerh conventionnel on a de grande chance d'être déçu, si par contre on le voit comme un (nouveau) thé du Yunnan, ce cultivar est vraiment intéressant...