6 nov. 2012
Galette n°10 - 1987 (M3T)
Ça faisait longtemps, voici une petite antiquité de la Maison des Trois Thés, la galette n°10 de 1987. C'est un puerh brut originaire de la région de YiWu si j'ai bien compris, mais nous n'en saurons pas davantage sur cette création de Mme Tseng.
Merci encore à celui qui m'a envoyé cet échantillon, car évidemment je ne dispose que de ces quelques grammes. Je ne sais pas si cette galette est encore disponible à la vente, mais si c'est le cas je pense que l'on ne doit pas être trop loin du demi-millier d'euros pièce, ce qui la met d'emblée largement hors de ma portée.
D'où mon plaisir évident de déguster avec parcimonie, de temps en temps, ces petits morceaux d'histoire.
Ces petites feuilles d'un beau rouge foncé offrent, une fois plongées dans la théière bien préchauffée, un beau parfum qui ne me laisse pas supposer que ce puerh ait été stocké très humide, à moins que cela ne fasse maintenant un bon moment qu'il en soit sorti. Ce qui est sûr c'est que le parfum est appétissant, vif, clairement épicé (genre camphre, bois exotique...) et qu'on est loin de la cave humide.
Les premières infusions donnent immédiatement le ton : ce puerh a gardé une vraie vitalité, ça prend bien la bouche par la grâce d'une bonne dorsale verte et mordante juste ce qu'il faut, rehaussée par une amertume idéalement placée et très justement dosée.
Assez épicée, cette galette n°10 n'en offre pas moins une belle rondeur et une douceur onctueuse, certainement attribuables l'une comme l'autre aux 25 année de maturation de ce puerh.
Bon alors je ne vais pas en faire des tonnes, la seule chose que l'on peut réellement reprocher à ce puerh c'est un flagrant manque de longueur en bouche, mais vue la qualité de la liqueur, des arômes et l'équilibre presque miraculeux qui soutient l'ensemble, on peut lui pardonner.
Les couleurs des liqueurs sont franchement magnifiques, on passe de l'ambre à l'acajou avec toujours une limpidité irréprochable, c'est vraiment du très très bon. En bouche c'est charnu, bien présent, à la fois vif et frais puis boisé et presque sirupeux. Par contre, une fois qu'on a avalé, il ne se passe plus grand chose, ou alors pas longtemps. C'est dommage.
Merci petite galette n°10 d'avoir patiemment attendu pendant 25 ans que je m'occupe de tes belles feuilles qui ont su rester fermes et presque vertes. De très beaux restes de vitalité, de superbes parfums, une bien belle dégustation.
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