15 mars 2012

Yame Sencha


Voici la version printemps 2011 du Sencha de Yame sélectionné par Florent pour Thés du Japon. J'avais déjà présenté ici celui de l'année précédente, c'était d'ailleurs l'un de mes tout premiers thés japonais (^-^)


C'est toujours un futsumushi sencha (étuvage standard), c'est toujours un cultivar Yabukita (le cultivar ultra majoritaire au Japon : 80% de la surface cultivée), et il vient toujours de la préfecture de Fukuoka, sur l'île de Kyûshû.


Des très fines feuilles roulées en aiguilles, dans diverses tonalités de verts lustrés, dégagent un vif parfum de fraîcheur végétale, ainsi qu'une douce mais appuyée note de torréfaction.


Paramètres d'infusion : ~4g pour 80ml, 4 infusions (1min, une quinzaine de secondes, 30 secondes, 2 minutes) avec de l'eau de plus en plus chaude.

Je me suis vraiment senti "comme chez moi" lors de cette dégustation : tous mes repères sont intacts, je suis en terrain connu et à l'instant même où j'ai versé la première liqueur, je savais que je n'aurai pas de surprise, ni mauvaise ni bonne, d'ailleurs.


Liqueur limpide à la première infusion, puis chargée, trouble, à la seconde, puis s'éclaircissant à nouveau. Présence en bouche très ronde, douce et végétale à la première infusion, presque sucrée, puis s'aiguisant grâce à l'amertume lors de la seconde, pour finir par s'arrondir de nouveau. Parfums végétaux tout au long de la dégustations, notes de légumes, notes iodées.


Encore une fois dans la sélection de Florent, rien à redire sur la qualité de ce thé qui se révèle être une valeur sûre. Après plusieurs dégustations, il s'avère être relativement souple quant au mode d'infusion : son amertume me plaît lorsque j'infuse un peu plus (ou un peu plus chaud), et sa douceur me ravit dans le cas contraire.


Je n'ai que très rarement réussi à rater l'infusion de ce sencha de Yame, ce qui n'est pas forcément le cas avec tous les sencha. Cela dit, j'ai l'impression (peut-être à tort) que les fukamushi sencha sont un peu plus sensibles aux erreurs de préparation que les asmushi / futsumushi...

2 commentaires:

Florent Weugue a dit…

Bonjour Sebastien,

En fait, celui ci n'est pas le même que celui de 2010 (qui était un blend, pas celui ci). Il me fut présenté en effet comme un étuvage standard/court, mais selon les critères de Yame, dans l'absolue peut être serait ce plutôt plutôt un étuvage moyen ? Avec les temps d'etuvages mega long qui sont maintenant pratiqués, les repères se perdent.

Je pense que les thés a l'etuvage importants permettent d'obtenir très facilement un thé fort, avec peu d'astringence, mais qu'au final, une infusion vraiment très réussie est plus difficile. Pourrais je emprunter a Lionel son concept et dire qu'ils sont "Robustes" ?
En revanche, ceux a l'etuvages plus modérés sont au premier abord plus difficiles a préparer, mais avec un minimum de comprehenssion du thé, ils permettent la prepartion de liqueur divines, plus parfumées, et offrent plus de possibilitées quant aux paramètrages d'infusion. Pour encore reprendre la pensée de Lionel, ils sont "performant".

lionel a dit…

Je suis d'accord avec toi Florent...Ces termes Robuste et Performant conviennent bien pour décrire ces 2 familles de thé...

Pour moi, les fuka sont plus dans la texture, l'épaisseur, un goût plus simple, des thés que j'aime beaucoup le matin. Des thés "de coeur" pour moi. Les asamushi ou futsumushi permettent c'est vrai d'obtenir des choses plus complexes, parfumées, élégantes. Des thés "de bouche"...