7 nov. 2012

Lao Cha Shu


Ce puerh brut de 2010 est encore un de ces petits trésors de maocha parvenus jusqu'à moi par l'intermédiaire d'Olivier de puerh.fr. Ce maocha a été produit par un certain Li Yu Lu dans le xian de Fengqing (Nord du Lincang), je n'en sais pas davantage.


Les feuilles, très foncées pour un si jeune puerh, me font vraiment penser à celles des puerh issus de théiers violets. Le parfum me plaît immédiatement malgré la présence de deux éléments qui habituellement ne m'enthousiasment pas outre mesure : une touche de fumée et un soupçon de "théiers sauvages". C'est assez léger et ça se mêle harmonieusement avec du fruit frais et du boisé vraiment intéressant, donc ça passe sans problème.


Je remplis généreusement ma théière de Petr Novak et je rince deux fois rapidement avant de faire la première infusion, très rapide elle aussi.


J'accroche immédiatement à cette très belle liqueur orangée et d'une limpidité parfaite : j'y retrouve un mélange vraiment réussi de thé violet très doux, d'un très beau cocktail de fruits, de touches discrètes de fumée/théiers sauvages, et d'un ensemble boisé poivré discret mais bien agréable.


C'est assez déroutant car je ne suis pas super fan des parfums qui résident dans la théière, un peu trop axés "wild tree", et pourtant le résultat final dans la tasse me plaît beaucoup. Aussi bien au niveau de la présence en bouche que de la texture, ça passe vraiment tout seul.


Cette liqueur d'un orange soutenu se boit comme du petit lait : c'est doux, presque sucré mais sans être trop typé pâtes de fruits / bonbons, c'est un puerh encore très jeune mais qui a déjà perdu un peu de ce pôle végétal frais et surtout cette couleur est vraiment étonnante pour un thé qui a seulement 2 ans...


Les infusions s'enchaînent et je me surprends à boire ce thé sans même y penser, remplissant mes tasses les unes après les autres, comme si je connaissais déjà ce thé et que je ne cherchais même pas à percer sa personnalité. Il n'est effectivement pas ultra typé, ni extrêmement long ni très fort en bouche. C'est à peine si je parviens à lui décrocher une petite amertume en poussant les infusions, mais pourtant, qu'est-ce qu'il est bon ce maocha !


Je ne sais pas trop quoi penser de ce puerh : très doux, ultra facile à boire (je suis certain que les personnes qui n'aiment pas le puerh pourraient adorer ce thé), mais quand même doté d'un minimum de personnalité pour être suffisamment intéressant, il me semble assez singulier.


Superbes feuilles, thé surprenant, j'aimerais bien en apprendre un peu plus sur l'origine de ce Lao Cha Shu : type et âge des arbres, particularités au niveau de la récolte ou du procédé de fabrication...

2 commentaires:

David a dit…

Ah cette théière... Cette ambiance orangée lui va à ravir.

Rémi a dit…

Cher Sébastien. J 'ai moi aussi pu tester le thé exceptionnel , l'ayant acheté à Olivier début 2012. Je pense avoir une explication à ses arômes si,particuliers, plus complexes qu'un sauvage : ces sont des feuilles théier millénaire .