4 grammes, les feuilles sont extrêmement volumineuses et vraiment magnifiques. Peu odorantes à priori (à cause du séjour dans le sachet plastique ?), elles se réveillent dans le zhong chaud. Parfum très, très alléchant de vieux pu erh brut.
La première infusion a dû être un peu courte (ou bien il fallait un deuxième bain aux feuilles pour les réveiller) car elle manquait de consistance.
Mais les suivantes ont été plus que plaisantes et se sont enchaînées sans que je ne voie le temps passer.
Ce pu erh m'a tout de même beaucoup moins marqué que le Tuo 10 (à peu près du même âge). En effet, ce vrac 23 n'a pas la puissance aromatique du Tuo 10, qui était encore un peu "vert".
Je ne sais quelles sont les caractéristiques recherchées par les vrais connaisseurs dans les pu erh brut de cette tranche d'âge mais selon moi (et surtout depuis que j'ai goûté le Tuo 10) quitte à perdre la petite amertume des sheng, autant boire du pu erh cuit : j'imagine (peut-être à tort) qu'un très bon pu erh cuit de l'année (ou relativement récent) peut être beaucoup moins onéreux qu'un pu erh brut d'une vingtaine d'années qui n'apportera rien de plus.
L'amertume résiduelle du Tuo 10 était la seule composante de ce thé qui faisait que j'avais la certitude immédiate de boire un pu erh brut. C'est d'ailleurs ce qui m'avait déstabilisé dans ce thé. Bref, je suis un peu perdu dans l'approche qu'il faut avoir des vieux sheng VS shu.
Les (très) jeunes pu erh bruts sont d'un accès beaucoup plus immédiat pour moi. J'ai l'impression de davantage les "comprendre". C'est sans doute aussi parceque j'ai bu davantage de jeunes sheng que de thés millésimés M3T !
Quoi qu'il en soit, le principal est bien de se faire plaisir devant une tasse de thé, et c'est chose faite (et bien faite) avec ce vrac 23.
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