Encore un thé issu de mon lot de "nouveaux thés", cette fois-ci c'est une brique de pu erh cuit des années 90.
À vrai dire, je compte un peu sur cette brique pour me "réconcilier" avec les pu erh shu. Non pas que j'aie détesté la précédente galette de shu, mais disons que j'espère toujours avoir une sorte de "révélation" avec les cuits, un peu comme avec mon premier sheng qui, après plusieurs dégustations (et une fois acquis les bons réflexes de préparation), se trouve être mon thé préféré.
Ci-dessous, un coup de tampon au dos de la brique, et à droite, une inscription sur la tranche (vous reconnaissez le dernier caractère ?).
Le thé, qu'on pouvait déjà sentir aisément au travers de l'emballage, dégage une odeur comparable à ma Chun Ming, sauf que l'odeur est beaucoup plus puissante. Pour la Chun Ming, il fallait vraiment mettre le nez sur la galette, là c'est inutile.
J'en ponctionne un morceau, assez facilement. Malgré un pressage tout de même assez serré, les feuilles se détachent bien. Cette brique est assez compacte, mais encore une fois, ça ne ressemble pas à ma Chun Ming : il n'y a pas ici cet aspect "collé" des feuilles de pu erh.
Deux rinçages et une infusion plus tard, j'obtiens une liqueur vraiment comparable à ma galette de Chun Ming. Les arômes sont peut-être un peu plus puissants, et j'y retrouve surtout des notes de vieux cuirs assez prononcées et que je n'avais pas dans l'autre galette. Si je devais comparer, je dirais que cette brique est sans aucun doute meilleure que ma galette précédente.
Cependant, et malgré le fait que ce thé soit réellement très agréable à boire, je n'ai pas trouvé ce que j'y cherchais.
Je vais donc me faire donc une raison : les pu erh cuits n'offriront jamais les palettes d'arômes explosifs des crus, en tout cas pas les 2 que j'ai eu entre les mains jusqu'à présent.
Je sens que je vais donc me consacrer plutôt aux pu erh crus. Remarque, ça me laisse de quoi m'occuper un bon moment... avant d'avoir fait le tour de la question !
J'ai fait une petite dizaine d'infusions lors de ce premier contact avec cette brique de pu erh. Le thé s'est révélé assez constant, j'ai pu remarquer là aussi un regain de vitalité au bout de 3 infusions, certainement lorsque le bloc de thé s'est complètement délité dans la théière.
Je l'ai bu avec plaisir, et j'en reboirai (j'apprécie beaucoup les shu, même si j'ai l'impression qu'il y "manque quelque chose") mais à vrai dire, je ne pense pas partir à la recherche de nouveaux pu erh cuits pour le moment.
Je vais donc finir les 2 que j'ai dans ma "cave à thé", et on verra pour la suite.
En revanche, je ne pense pas que je vais adopter la même stratégie pour les sheng :)
4 commentaires:
C'est un thé que j'apprécie bien aussi !
Très bonne brique de Stéphane.
Et sinon, par rapport aux shu, lesquels connais-tu et qu'est-ce que tu n'as pas aimé en eux ?
Je n'ai pas goûté beaucoup de 'shu' jusqu'à présent. On peut dire que cette brique est le deuxième 'vrai' pu erh cuit que je bois.
Ce n'est pas qu'il y ait des choses que je n'aime pas (j'ai dégusté cette brique avec un réel plaisir), c'est plutôt la sensation qu'il y manque quelque chose.
Je dois vraiment cesser de faire ce parallèle avec les sheng, c'est ça qui pervertit mon jugement.
Je ne connais pas encore celui-ci, mais ça ne va pas tarder via un échantillon envoyé gentiment par qqn.
Certes, les sheng sont censés être plus complexes que les shu, surtout quand ils ont pris une bonne maturité.
Cependant, pour mon goût, si la majorité des shu sont sans intérêt voire abominables, il y a heureusement quelques shu qui s'en sortent très très bien. Je n'ai pas honte d'écrire, au risque de bousculer les idées reçues, que je mes shu préférés sont dans le panthéon de mes thés favoris, très loin devant l'immense majorité des sheng. En revanche, c'est vrai qu'il faut en goûter beaucoup pour en trouver peu à son goût.
@edp : peut-être que ton "qqn" est le même qui s'est fort gentiment proposé de m'envoyer plusieurs échantillons de shu, dont des références fort alléchantes, et dont je parlerai peut-être prochainement !
Je ne désespère pas de trouver un pu erh cuit qui me fasse complètement craquer, même si, il faut bien relativiser, celui décrit dans ce billet est déjà très agréable à boire.
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