Un wulong de Shan Lin Shi (Taiwan), cultivar Luanze, de l'automne 2010. Il s'agit d'un échantillon reçu de Stéphane, qu'il n'est plus besoin de présenter depuis longtemps.
C'est ce que j'appelle (peut-être à tort d'ailleurs) un wulong "vert" : faiblement oxydé et très peu torréfié. Tous ceux de Stéphane que j'ai eu l'occasion de goûter étaient excellents, il est difficile (impossible) de faire un mauvais choix dans sa sélection. Celui-ci, sans aucun doute, sera du même niveau que les autres.
Les billes de thé sont splendides ; certaines sont énormes, promesse de très belles feuilles à l'issue de la dégustation. Du vert foncé pour les feuilles, du jaune pour les tiges, c'est très beau, très bien fait, j'en ai l'eau à la bouche. Dans la théière chaude, une très douce torréfaction (brioche, pain) vient souligner du végétal fruité.
J'ai choisi d'utiliser des ustensiles fraîchement acquis auprès de David Louveau de la Guigneraye : une théière en porcelaine et une tasse (dont j'ignore à peu près tout sauf qu'elle a été cuite à 1340°C, c'est tout ce que j'ai retenu de ses explications techniques). Ces ustensiles ont plutôt été conçus pour du thé vert, mais je ne pense pas prendre de risques démesurés en les utilisant aujourd'hui avec ce wulong "vert".
J'en profite pour remercier David Louveau pour l'accueil qu'il m'a réservé et pour sa gentillesse. Si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à lui rendre une petite visite (pas trop tout de même, il faut lui laisser du temps pour travailler :). Son atelier est une vraie caverne d'Ali Baba.
Cette théière est dotée d'une verse d'anthologie, "à deux vitesses". Un petit filet, comme ci-dessus, ou alors une verse généreuse. Tout simplement génial à manipuler.
Jusqu'à la dernière goutte |
Pour en revenir à ce wulong, je dirais qu'il s'accorde parfaitement avec mes ustensiles : il est parfait. L'archétype du wulong de montagne (celui-ci vient d'une plantation située à 1500/1600m d'altitude) : dense et léger à la fois, de la consistance en bouche mais beaucoup de fraîcheur, et des arômes à n'en plus finir.
On y trouve du fruit (pêche, poire ?), des fleurs doucement parfumées, et une assise végétale d'un moelleux sans pareil.
Merci Stéphane pour cet échantillon et pour avoir parlé de David Louveau sur ton blog. Deux belles rencontres.
5 commentaires:
Elle est géniale cette tasse ! Quel est son volume ?
Pareil que lionel, je suis fasciné par ta tasse !
Son volume, je sais pas, environ 10 cl je pense.
En effet très beaux Gao Shans de Stéphane et notamment cette récolte intermédiaire d'automne 2010.
Les ustensiles sont bruts de beauté.
Merci
Merci Sebastien pour ce compte-rendu de dégustation. Je suis heureux que tu aies eu l'occasion de rencontrer David Louveau. C'est une chance d'avoir un tel potier, passionné par son travail et le thé!
Sinon, la mauvaise nouvelle de la disparition de ces Oolongs d'automne de ma liste est compensée par l'arrivée du cru d'automne 2011 et d'un Oolong d'été 2011!
Enregistrer un commentaire