Fukamushi sencha de Kagoshima, cultivar Oku-yutaka, année 2010.
Vous avez reconnu le sachet argenté et l'étiquette apposée dessus, ce sencha vient (encore) de la boutique Thés du Japon.
Je remercie mon cher voisin de m'avoir "dépanné" de ces 100g de sencha pour faire la colle avec les crus 2012. Sans ce sachet supplémentaire, j'aurais vécu une période de disette, c'eût été fort triste. Ce sera également l'occasion de découvrir ce cultivar dont je n'avais jamais entendu parler, le Oku-yutaka.
Une fois le sachet ouvert, l'appartenance à la famille des thés à étuvage poussé saute aux yeux : ce sencha est littéralement en miettes. Il ne faut cependant pas se fier à l'aspect des feuilles : celles-ci offrent un parfum très frais (la conversation sous vide est vraiment géniale pour ces thés verts), finement torréfié, un peu fleuri également.
Mode d'infusion : shiboridashi, 4g de thé, eau à 70°C, une minute.
La première liqueur est relativement "claire" pour un fuka. Douce et généreuse en bouche, elle est très agréable par son côté légumes verts et sa pointe fleurie. Sans être le plus intéressant à première vue des fukamushi sencha de la sélection de cette boutique, cet Oku-yutaka est vraiment très agréable à déguster.
Le goût est très présent mais la liqueur conserve une grande douceur, un velouté sans aucune aspérité. Aucune astringence, ni amertume.
La seconde infusion (eau un peu plus chaude, une dizaine de secondes) produit cette fois-ci une liqueur bien plus trouble, mais sans excès cependant car je distingue encore le fond de ma tasse. Cette liqueur a davantage d'accroche en bouche, a perdu en moelleux et en douceur mais gagné un peu de puissance.
Ça reste bon, mais comme pour la première infusion ça manque peut-être un peu de parfums, je me demande si ça vient du thé ou si ce sont les 2 ans passés dans le sachet sous vide qui l'ont amoindri.
La troisième infusion (30 secondes, eau plus chaude) révèle une très belle amertume, j'ai bien l'impression que cette troisième liqueur me plaît beaucoup plus que les 2 premières. Je sais bien qu'il n'est pas très orthodoxe de faire 3 (voire 4) infusions avec un sencha, mais j'en ai pris l'habitude et je considère qu'au bout de 2 infusions, les feuilles sont généralement loin d'être épuisées !
Quoi qu'il en soit l'amertume dévoilée par cette infusion me plaît beaucoup, et je me dois de reconsidérer l'avis plutôt mitigé qui m'habitait jusqu'à présent au sujet de ce fukamushi sencha.
Merci encore pour ce sencha chez voisin !
Désormais il n'y a plus aucun doute : le prochain sachet de thé vert japonais que j'ouvrirai sera de 2012 !
4 commentaires:
J'ai atteint le stade disette en sencha hier soir et je trépigne déjà...
"disette en sencha"
inimaginable !
Je t'envie d'avoir un tel voisin, car ce n'est pas la première fois ce me semble qu'il te donne une petite pépite !
Je confirme ;)
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