5 déc. 2016

Sencha de Shimizu, Oku-yutaka


Sencha 2016 de culture biologique,
produit par Yamamoto Kengo dans le département de Shizuoka.

Les feuilles sont très belles, bien préservées,
elles offrent dans le sachet un très beau parfum sucré.


Les liqueurs sont très pures, on retrouve bien en bouche la 
douceur annoncée au niveau des feuilles sèches. 

C'est tout en rondeur, sans aucune astringence, 
de beaux parfums viennent s'ancrer profondément 
en bouche, avec beaucoup d'élégance.


J'ai fait plusieurs dégustations de ce thé en faisant varier les kyusu, 
et c'est la porcelaine qui lui offre le plus beau rendu. 


Les kyusu en terre lui ont systématiquement apporté une texture 
plus resserrée et ont fait apparaître une astringence déplacée. 


Je crois que c'est la première fois que je remarque de façon 
aussi flagrante la différence de rendu pour un sencha 
entre terre et porcelaine. Tous les autres paramètres sont équivalents, 
mais pourtant le thé est méconnaissable. 


Ce sencha de Shimizu emporte ma pleine adhésion, 
il est vraiment superbe de simplicité et ses superbes 
grandes feuilles me comblent. 

Ajoutez à cela un rapport qualité/prix imbattable 
pour un sencha bio (11.84€/100g), que demander de plus ???


25 nov. 2016

Green Peacock


Green Peacock, un puerh brut de l'an 2000,
commercialisé par Essence of Tea 
(~115€ la galette de 357g).


On ne sait pas grand chose à propos de ce puerh, si ce n'est 
qu'il a été stocké en Malaisie depuis 2000, et que c'est une 
belle trouvaille d'Essence of Tea, qui aurait donc mis la main
sur 3 puerh excellents, à un prix trèèèès raisonnable au vu de
la qualité des thés, et qu'il nous les recommande chaudement.


J'ai eu la chance de pouvoir goûter sous la former d'échantillons
à ce Green Peacock, ainsi qu'à son homologue violet de 2003,
vendu sous forme de brique. Autant je n'ai pas vraiment accroché 
sur le 2003, autant ce Green Peacock m'a vraiment beaucoup plu.

Ajouter à cela l'amicale pression des amis du forum qui cherchaient
des volontaires pour acheter un tong à plusieurs et donc payer la 
galette moins cher, j'ai fini - pour rendre service - par craquer.


Je n'ai pourtant pas l'habitude d'acheter des galettes de cette 
"gamme" de tarifs, et j'ai plutôt tendance à me méfier des thés 
dont l'origine est absolument inconnue, simplement emballées ou 
ré-emballées par un vendeur, mais j'ai tellement aimé ce que j'ai trouvé 
dans ma tasse que j'ai fait une croix sur tout ça pour accueillir ce 
Green Peacock dans mon petit stock de puerh.

En parlant d'emballage, notons que ce papier est ultra-fin,
et donc trèèèès fragile. A manipuler avec d'extrêmes précautions
sinon il partira en lambeaux en deux temps trois mouvements.

La galette en elle-même semble assez
inégalement pressée, et à première vue elle semble
très compacte, mais ce n'est qu'une impression, on peut
assez facilement extraire un bloc de thé sans tout
réduire en miettes et en poussière.


Le parfum des feuilles sèches dans la théière préalablement 
ébouillantée est vraiment superbe, ça sent le vieux puerh, 
ça fait presque penser à du Liu Bao Cha sur quelques
notes vieillies agrémentées de touches "médicinales". 

Rinçage, infusions.

Les premières liqueurs sont très pures, brillantes, 
j'ai une légère acidité sur la langue, une texture franche,
il n'y a rien de spectaculaire mais les notes de vieux puerh 
s'expriment avec classe, c'est tout en retenue, un peu 
timide mais prometteur pour la suite des opérations.


Au bout de quelques infusions, ce Peacock semble se réveiller
tout à coup et se met à délivrer une belle amertume qui vient
souligner, détailler et relever les notes de vieux puerh, la liqueur
prend de l'ampleur, ça tient beaucoup mieux en bouche, le thé
gagne en densité, en complexité et ça devient réellement très bon.

Attention d'ailleurs à ne pas trop pousser les infusions, on risque
de se retrouver rapidement avec une amertume envahissante 
et une énergique astringence qui, si elle est plaisante sur de 
très jeunes puerh, se marie moins bien ici avec le caractère 
vieilli de ce puerh d'une quinzaine d'années.


La troisième partie de la dégustation est toute en rondeur,
 des textures presque sucrées viennent enrober les 
notes de bois vieillis, c'est vraiment très très beau. 

Un très bon puerh donc, qui a facilement su me convaincre de 
passer la barre symbolique de la centaine d'euros / galette. 
Mais pour une telle propreté, un si bon équilibre et une 
aussi belle dynamique de dégustation, le
 tarif n'est absolument pas prohibitif sur un puerh de 16 ans.

6 juil. 2016

Fuka Asatsuku 2016


Millésime 2016 du fukamushi sencha cultivar Asatsuyu de chez Thés-du-Japon, ici en mode dînette avec une toute petite théière en porcelaine. 


On retrouve bien, cette année, le caractère typique de ce cultivar, à savoir des liqueurs très douces, très végétales et d'un beau vert trouble. 


Le côté "fèves" ou "haricots" n'est pas trop dominant, je trouve ce millésime au contraire très équilibré, avec juste une petite pointe d'amertume quand on le pousse un peu. 



Ravi par ce premier sencha 2016 !


3 juil. 2016

Anji Bai Cha 2016


Cette année encore, j'ai la chance de goûter ce thé fantastique, l'Anji Bai Cha tout frais sourcé par Charlotte de Chanomi. Et cette année encore, c'est un trésor de finesse, de parfums envoûtants et de pureté. Merci à Charlotte pour sa sélection et pour la confiance qu'elle nous témoigne dans le cadre des opérations qu'on organise sur le Forum des Amateurs de Thé.







25 juin 2016

Jingmai's pearl 2015


"Long Zhu" - perle de Jingmai est un puerh 2015 vendu par Klasek sous la forme de petites "boulettes" de 8 grammes. Fabriquées à partir d'un maocha unique de la région de Jingmai, ces boules de puerh sont vendues 2,88€ , ce qui n'est pas la ruine pour une dégustation test mais qui est relativement onéreux si on ramène ça aux 100g ou aux 357g d'une galette (~130€).


Il faut bien avouer que le format est tout à fait sympathique et pratique, et on voit immédiatement qu'il s'agit bien de "vrai" puerh fait avec des "vraies" feuilles entières, ce qui est loin d'être le cas sur les mini-compressions.


Rinçage appuyé pour déliter un peu ces 8 grammes de puerh, puis infusions, relativement longues au début puis de plus en plus courtes au fur et à mesure que les feuilles se déplient.


Passées les toutes premières infusions, un peu trop denses et "fouilli", ce puerh offre un nez très plaisant et des liqueurs claires, propres, et homogènes. C'est épicé, boisé, puis ça s'arrondit un peu pour partir sur un léger fruité onctueux.





Les liqueurs s'enchaînent sans fausse note, je finis par rallonger petit à petit les temps d'infusion. Les feuilles prennent maintenant beaucoup de place dans le gaiwan, c'est assez spectaculaire quand on voit le volume initial de la mini compression.


Au final, un puerh très plaisant, mais qui ne présente pas toutefois de caractère singulier et qui, hormis son format, n'a rien de particulièrement exceptionnel. Son rapport qualité prix n'en fait pas un must-have et je doute un peu de l'intérêt de faire vieillir ce genre de petites compressions. 

15 juin 2016

Phoobsering


Je continue dans ma découverte des darjeeling de chez Klasek avec ce Phoobsering bio, toujours en first flush 2016. Ce darjeeling se présente sous la forme de petites feuilles peu oxydées, mêlées à une bonne proportion de bourgeons argentés et duveteux. 


Les liqueurs sont finement texturées, l'astringence herbacée est au rendez-vous et met bien en valeur les notes vertes, fleuries et printanières que je recherche dans les first flush.


Ce Phoobsering offre une belle longueur en bouche, qui part des herbes fraîches astringentes pour se métamorphoser lentement en finale sucrée et fruitée, la liqueur est brillante, active la salivation et délivre une belle énergie.


Je tire deux belles infusions de ce darjeeling, et ce avec des paramètres classiques : dosé plutôt légèrement, infusé assez chaud mais pas bouillant, 2 puis 4 minutes.


Dans l'ensemble je suis vraiment satisfait des FF de cette boutique, le rapport qualité prix est très convainquant (18€/100g pour ce Phoobsering). Il m'en reste un à goûter je crois, le Goomtee, et j'aurais fait le tour des FF de chez Klasek.


29 mai 2016

Rohini


Encore un darjeeling, cette fois c'est le Rohini de chez Klasek.

Il s'agit d'un FF 2016 peu oxydé et au façonnage minimaliste, qui permet de ne pas trop altérer les feuilles. Apparemment c'est typique des thés de Rohini, en tout cas d'après le site car j'avoue que pour moi les procédés de fabrication des darjeeling restent un peu mystérieux.


J'ai eu par le passé quelques déceptions avec ce type de darjeeling FF, très peu travaillés, j'ai souvent trouvé le résultat assez moyen, trop végétal, pas aseez incisif, presque fade quoi.

A vrai dire si j'avais mieux étudié les photos sur le site avant de commander, je n'aurais sans doute pas mis ce thé dans mon panier, et j'aurais eu tort car ce Rohini est très bon !


Loin d'être fade, il est au contraire bien présent en bouche. 
Epicée & fruitée, la liqueur est très fraîche et incisive, j'y retrouve la belle astringence que j'aime chez les darjeeling de printemps, le tout est équilibré, bref, c'est bon.


Seconde infusion tout aussi plaisante...


Une belle surprise que ce Rohini, tout comme les 2 autres darjeeling de cette boutique.