8 oct. 2010

Mini tuo #2

Je continue ma découverte des mini-tuos, univers fascinant et rigolo s'il en est. Cette fois-ci, je suis tombé sur un cru. Le nom indiqué sur le papier me parle davantage qui celui d'hier : Six Famous Tea Mountain.
C'est un producteur assez connu, bien que je n'aie jamais bu de puerh venant de cette usine. Qu'est-ce que ça peut bien donner, un microscopique bout de puerh cru emballé dans l'équivalent d'une feuille de papier à cigarette ? Suspense...

Admirez la bête :



Après un rinçage express, le tuo semble sur le point de se décomposer :


Première infusion (rapide genre 10 secondes) : je suis plutôt agréablement surpris. La liqueur a un aspect plaisant (pas trouble, beau doré) et les odeurs qui arrivent à mes narines me font tout de suite penser à un jeune sheng, ce qui est plutôt bon signe !
En revanche, l'utilisation d'un filtre est obligatoire car une fois que le tuo s'est délité, on est plus proche du thé en sachet que d'autre chose (oubliez les superbes feuilles et bourgeons que vous prenez plaisir à voir dans votre zhong ou votre théière).
Quoi qu'il en soit le thé est plutôt bon. Un peu faible... j'aurais dû pousser un peu plus.



Deuxième tour (plus long) : une belle petite amertume se fait sentir et augmente un peu la portée des arômes. Ça ressemble décidément à un puerh cru :) Je note tout de même l'apparition dommageable d'une petite acidité. À part ça, c'est tout à fait buvable ! C'est le type de thé qui pourrait clairement me convenir pour une utilisation au bureau, ou pour boire négligemment une tasse de thé en faisant deux autres choses à la fois.

Trois, pas mieux. Je répète : c'est tout à fait buvable mais il n'est pas question ici de retrouver la richesse et la complexité aromatique d'une bonne galette. Hum... de temps en temps, dans le couvercle du zhong ou au détour d'un "slurp" à priori comme les autres, je distingue quelques notes "suspectes", ou pour le moins inhabituelles pour un jeune sheng...

Quatre et cinq, franchement en baisse malgré l'allongement significatif des durées d'infusion. À sa décharge, ce mini-tuo était vraiment minuscule !! Il aurait d'ailleurs certainement gagné à être infusé une seule fois (ou deux) mais plus longtemps. Le problème avec ces échantillons "one shot", c'est que de savoir ce genre de choses après coup n'a plus vraiment d'utilité.

Bref, plutôt pas mal ce mini-tuo. Une bonne surprise !



7 oct. 2010

Mini tuo


Le premier d'une sélection de mini-tuos (une trentaine), choisi totalement au pif (genre : le premier qui me tombe sous la main).

A priori, c'est un puerh cuit. Une fois déballé, on peut lire "SHENYIPAI" sur le papier, ce qui ne me dit rien du tout. En même temps, il doit y avoir des centaines de marques différentes en Chine...


Le tuo s'est délité au cours des deux rinçages effectués. Il avait l'air très compact, mais il s'est avéré plus "fragile" que certaines galettes à priori moins coriaces.

J'ai fait des infusions très très courtes (surtout au début), car sinon j'obtenais rapidement une liqueur noire et très chargée, désagréable en bouche.

Ce n'est pas un thé de folie, mais Olivier m'avait prévenu : ces mini-tuos sont bons (comprendre : par rapport à l'immense majorité des mini-tuos qui sont infâmes), mais ne peuvent pas rivaliser avec de bonnes galettes ou de bons vracs.
Vu que j'ai eu la chance de goûter d'excellents shu (notamment de la M3T grâce à Julien), ce mini-tuo ne partait pas avec toutes les chances de son côté. Ce n'était de toute façon pas l'objectif : ces mini-tuos sont plutôt vendus dans l'optique de faire découvrir le puerh d'une façon "ludique" et sympa. Pas de soutenir la comparaison avec les meilleurs crus de puerh.


Honnêtement, ce petit tuo était loin d'être mauvais : un peu fade, rapidement lourd et poussiéreux si trop infusé, mais doux et parfumé (notes de noix/noisette sur fond boisé un peu douceâtre). J'ai eu l'occasion d'en goûter de très mauvais (je me souviens avec force hauts-le-cœur d'une mauvaise copie de "Yunnan Tuocha"), donc j'ai quand même quelques points de repère de ce côté-là. Bon, l'arrière-goût n'est pas exceptionnel, mais ce thé reste quand même en bouche de façon agréable. Ça s'arrête là : pas de sensation particulière dans la gorge, pas de présence phénoménale, pas vraiment de relief, et une palette aromatique plutôt monolithique.

Ces mini-tuos sont pourtant une solution sympa pour boire un thé sans se prendre la tête : on en jette un dans un zhong, on infuse et on boit. Il y a aussi un côté "boîte de chocolats" : on sait pas sur quoi on va tomber, c'est la surprise :)


4 oct. 2010

Bai Yun Wu


Un des quatre échantillons de thé reçus des mains de Francine, qui me l'a présenté de façon assez mystérieuse et ne m'en a pas dit grand chose. Donc hop ! Je goûte !

Les feuilles ressemblent beaucoup à celles d'un Bi Luo Chun. Elles sont tout de même plus claires, moins enroulées (moins "spirales"), et de couleurs plus variées que celles d'un Bi Luo Chun.
L'odeur des feuilles dans le sachet : toujours très semblable au Bi Luo Chun.
L'odeur des feuilles dans le zhong préchauffé est toujours Bi Luo Chun : ça sent le thé vert, et la torréfaction, le grillé, le wok quoi !

Les infusions (1', 1', 1'30, 2', 5') sont très douces, parfumées, rondes et presque sucrées/liquoreuses. Pas d'amertume, aucune astringence. Une belle fraîcheur sur la langue, agréable, et une rafraîchissante atmosphère de pureté et de simplicité font que ce thé se boit avec plaisir et gourmandise.


C'est un thé vert donc il ne tient pas 12 infusions comme certains wulong ou puerh : à la cinquième, il est tout à fait épuisé (la quatrième était déjà limite). Mais les trois premières étaient très réussies : végétal, légumes verts, le tout assorti d'une note de torréfaction qui, pour pinailler, serait peut-être un peu trop présente au détriment des subtiles notes fraîches de ce thé.


Le plus étonnant : les différentes couleurs des feuilles. Vert foncé, vert clair, presque blanc, jaune, avec des bords rougis par la torréfaction... Je me demande avec quelles feuilles ce thé est réalisé.
Est-ce une cueillette spéciale ?
En tout cas, je garderai de ce thé le souvenir d'un bon thé vert, et d'une entrevue (trop) rapide avec Francine, juste le temps d'échanger quelques sachets !

Rectification du 5 oct. : je viens de boire un Bi Luo Chun, c'est assez différent de ce que j'avais en mémoire... 
Le  Bai Yun Wu est beaucoup moins végétal/légume que le BLC. Beaucoup plus "toasté" et moins vert. Plus doux également... Bref, il n'y a plus beaucoup de points communs finalement. Les feuilles sèches du BLC sont brillantes et comme "lustrées", ce qui n'est pas le cas du BYW. 
Je dirai après réflexion et après avoir re-goûté ce BLC que le BYW est meilleur, vraiment meilleur.

3 oct. 2010

Vrac 28 (1998) - M3T

4 grammes du vrac 28 de la M3T, un puerh cuit, reçus de Julien il y a déjà quelques mois.
Je n'ai pas bu de shu depuis un bon moment, je ne les apprécie pas lorsqu'il fait chaud. Mais vu la météo qu'on a eu aujourd'hui, il me fallait bien un thé de cette trempe pour me réconforter.

Dans la théière préchauffée, les feuilles dégagent des parfums de cuir, de vieux bois : une opulente atmosphère de parfums évoquant le passé mais contrebalancée par une note fraîche et épicée qui contribue à rendre ces odeurs vivantes.


Deux rinçages express.

Première infusion : 10sec.
La liqueur a une magnifique couleur rousse, avec des odeurs de paille, de terre, de vieux bois secs. Le thé est léger en bouche, très parfumé. Un peu trop léger peut-être, un peu "mou" ? Le nez plongé dans la théière, je distingue des notes de réglisse.

#2 : 10sec.
La même, en + concentré. Très bon. Je n'ai pas bu de shu depui longtemps donc il m'est difficile de comparer ce thé avec les précédents (parmi ceux qui m'ont été envoyés par Julien). Dans mon souvenir, le 22 était quand même meilleur.


#3 : 15sec. En baisse, j'augmente les durées d'infusion.

#4 : 30sec. Je retrouve le même thé qu'à la deuxième infusion. C'est très bon mais je ne suis pas "sur le cul" non plus. Je deviens sans doute difficile. Je dois tout de même reconnaître que je déguste ce shu (le premier depuis longtemps) avec beaucoup de plaisir.
Le nez, la gorge, la langue et le palais sont bien imbibés d'arômes de façon homogène. L'arrière-goût est assez long, plaisant mais pas très puissant. En fait ce thé est plutôt léger, linéaire, frais et très constant (en tout cas pour l'instant).

#5 : une bonne minute. Voire même deux. Toujours très bon, ni plus ni moins que les précédentes. Donc très bon mais constant. Je sais pas ce qui manque à ce thé, mais il manque quelque chose. Je suis certain que les vracs 22 et 29 (surtout le 22) avaient un truc en plus. Ou alors ma mémoire me fait défaut.

#6, 7, 8, 9 : de cinq à dix minutes : rien à ajouter.


Manmai 2010 - Essence Of Tea



Quatrième (et avant-dernière) galette du cru 2010 des puerh d'Essence Of Tea.
Encore une fois, on peut trouver sur le site de vente en ligne quelques photos des théiers d'où est issue cette galette.

J'ai l'impression que les feuilles sont plus fines que pour les galettes précédemment testées. Beaucoup moins de bourgeons également.
Une fois rincées, les feuilles m'apparaissent plus "vertes" visuellement et plus "fraîches" au nez.


C'est un puerh que je trouve bon, équilibré, et frais (au sens végétal). Il est plus vert que boisé, et agréable en bouche.
Ce thé possède une vraie amertume, bien présente, qui participe à la force et à la longueur de l'arrière-goût, mais qui n'est pas du trop envahissante. Si l'infusion est un peu trop poussée, l'amertume accentue le relief qu'elle donne aux arômes, mais crée un déséquilibre : on perd en fraîcheur, en simplicité.


Ce n'est pas un thé transcendant ; je ne lui trouve rien d'exceptionnel mais il serait malhonnête de dire qu'il ne se boit pas avec plaisir. Points forts de ce thé pour moi : son côté vert/frais/végétal, sa relative puissance, sa simplicité.
Point faible : il est sans surprise, un peu décevant à côté des autres galettes .

Si on met de côté la Bulang (qui est vraiment à part et que je ne peux pas comparer avec ses copines), cette galette Manmai est celle qui me plaît le moins pour l'instant.

à suivre, la Banpen.


Made in China


Le contenu de ma toute dernière commande reçue de Chine (par Olivier).

Du puerh (3 galettes, un champignon), des boîtes en bambou pour abriter mes galettes, deux jarres, plein de mini-tuos, 2 mandarines (pour goûter et offrir) et tout ce qui n'a pas été photographié (du thé noir, plein plein échantillons, des nouilles chinoises :)...

Bref, de quoi passer l'hiver confortablement !

2 oct. 2010

Made in Taïwan



A part la table, c'est du 100% Teamasters.

Je suis particulièrement heureux d'avoir eu l'opportunité de mettre la main sur la tetsubin. Je commence à bien m'entendre avec ce bout de fonte et je confirme qu'elle apporte un vrai + à l'eau du thé : dynamisme, brillance des arômes, surtout perceptibles sur le bout de la langue sous la forme de petits "picotements". C'est même presque trop avec ce Jinxuan Oolong de printemps qui mériterait peut-être quelque chose d'un peu plus doux.