20 juil. 2011

MLLJ#2/4PCT


Deuxième épisode de la série "Les Long Jing de Maître Luo, dénichés par Tim de Postcard Teas" : aujourd'hui le "West Lake Long Jing" torréfié le 5 avril 2011, produit à partir des arbres anciens situés derrière la maison de Maître Luo.

"Master Luo's 5/4/2011 West Lake Long Jing was fired on the 5th of April from ancient tree tea picked from trees behind Master Luo's house. Fresh sweet and spring like, this Long Jing is an example of China’s greatest green tea by the country’s most famous young Tea Master. To enjoy brew with boiled water that has been cooled for a couple of minutes."


Je sais pas vous, mais moi ça me fait saliver d'avance. Je suis prêt à parier que ce Long Jing va être au moins aussi bon que celui d'hier et je suis impatient de m'en délecter et de le comparer avec son prédécesseur.

Les feuilles sont un peu plus "cassées" que l'échantillon d'hier : quelques brisures, des bourgeons endommagés, mais rien de dramatique comparé à ce que j'ai déjà pu observer sur d'autres Long Jing par le passé...
L'odeur est plus fraîche, plus printanière, et colle tout à fait à la description de Postcard Teas. La torréfaction est toujours aussi douce, enveloppante et suave.


Infusion 1 (1 minute, environ 80°C) : d'emblée, la perfection. Rien à redire, si vous voulez boire un perfect Long Jing, vous pouvez y aller les yeux fermés. Plus vif et plus frais que le précédent, il est en contrepartie sans doute un peu moins complexe et parfumé, mais c'est un vrai bonheur en bouche. Aucune note parasite, une homogénéité parfaite, vraiment excellent. Le végétal se fait ici davantage herbacé que châtaigne, et cela renforce l'impression de fraîcheur bienfaisante.


Infusion 2 : une grosse minute, un peu plus de 80°C (au jugé, mon thermomètre est resté au bureau avec ma Tozo :). Le résultat est presque aussi bon que pour la première liqueur. Presque car si cette seconde liqueur est toujours aussi parfaite, je note une légère baisse des parfums. La longueur en bouche est également moins spectaculaire que pour le Long Jing d'hier. J'ai l'impression que la fabuleuse fraîcheur de ce Long Jing a des contreparties...

Infusion 3 (2 minutes, même température) : c'est toujours très bon mais je ne retrouve pas la claque de la première infusion. Je dirais que ce thé est plus "explosif" : une première infusion irréprochable (je ne m'étends pas, aligner les superlatifs serait un peu barbant à lire), mais une endurance moindre associée à des parfums moins spectaculaires.

Je vais tout de même nuancer mon propos : j'ai opéré un peu au jugé ce soir, et cela a dû jouer un peu lors de la préparation de ce thé. Peut-être qu'une eau trop chaude a épuisé les feuilles trop rapidement au cours de la première infusion, d'autres essais confirmeront ou pas cette première dégustation.


J'aurais beaucoup de mal à choisir entre ces deux premiers Long Jing (de toute façon celui que j'ai dégusté hier n'est plus disponible) : deux styles différents, deux thés verts d'exception. Pour vous donner un ordre d'idée, la quatrième infusion réalisée ce soir avec ce Master Luo's 5/4/2011 West Lake Long Jing au moins aussi bonne que la première infusion d'une bonne partie des Long Jing que j'ai pu boire jusqu'à présent...

Note : ne pas trop se fier aux couleurs sur les photos (mix lumière artificielle / naturelle), le rendu n'est pas terrible...

19 juil. 2011

MLLJ#1/4PCT


MLLJ#1/4PCT ?? Oui, le titre d'origine était trop long : Master Luo's Long Jing, un sur quatre, de chez Postcard Teas.
Premier des quatre car je vais avoir la chance de goûter 4 Long Jing torréfiés par Maître Luo cette année, le tout dans une superbe petite tasse en porcelaine (que vous avez sans doute déjà vue sur un autre blog :) commandée à Postcard Teas par la même occasion.

Un petit mot de Postcard Teas sur Maître Luo (n'hésitez pas à aller visiter le site de la boutique, plein d'infos) :

Master Luo is the youngest of the Long Jing Grand Firing Masters. There are only 16 of them in total. He is a two time winner of the Long Jing Firing title and has had the honour of firing the famous 18 Imperial Long Jing bushes. One of his prize winning teas sold for around £12,000 for 100g.

On peut le voir à l'œuvre (ses mains surtout...) en vidéo ici.

Pour cette première dégustation, j'ai choisi le West Lake Long Jing du 31/03/2011, cultivar N°43 (non non, ce n'est pas celui qui s'est vendu £120/gramme).


Les feuilles sont superbes, la cueillette impeccable, absolument aucun débris dans le sachet. Très bonne première impression mais rien non plus de spectaculaire par rapport à de précédents Long Jing. Autrement dit, si je ne savais pas que ce thé avait été torréfié par un Maître, rien ne m'aurait mis la puce à l'oreille. Peut-être qu'un spécialiste saurait faire la différence.

Au nez, les feuilles dégagent une douce odeur de torréfaction verte, très équilibrée. Je place 2 grammes et quelques dans mon gaiwan bien préchauffé, et là en revanche c'est assez saisissant, ça sent vraiment le très très bon Long Jing.

Infusion 1 (1' / 70°C) : voilà, tout est là. C'est frais mais velouté, vif mais rond en bouche, pur et limpide, riche en relief mais très doux. La châtaigne est omniprésente mais se fond avec le reste, la note de torréfaction est comme en suspend, délicate et subtile. C'est terriblement bon, avec un arrière-goût splendide, mais je pense que le tout mériterait une infusion plus poussée.



Infusion 2 (une bonne grosse minute, 80°C) : je retrouve la superbe de la première infusion, en plus long et plus précis. La liqueur enveloppe toute la bouche, sans aucune amertume ni astringence. Miam miam.


Infusion 3 (2 minutes, 80°C) : toujours aussi bon, ça reste au niveau de l'infusion précédente, c'est-à-dire excellent.

J'ai fait une quatrième infusion de 5 minutes, sirotée à même le gaiwan, mais qui s'est révélée moins convaincante : devenue beaucoup plus végétale, cette quatrième liqueur avait presque perdu tout le reste.


Bilan très très positif : un Long Jing fabuleux, dégusté dans une splendide tasse en porcelaine ce qui ne gâche rien, le moins que l'on puisse dire c'est que cette première commande chez Postcard Teas est un vrai bonheur. Le colis que j'ai reçu est - de loin - le plus soigné et le plus raffiné que j'aie jamais reçu pour une commande de thé. La classe anglaise ? En tout cas je regrette presque de ne pas l'avoir pris en photo :)

La suite au prochain épisode : il me reste 3 autres Long Jing de Maître Luo à déguster. Je ne m'inquiète pas, ils seront certainement du même niveau.

14 juil. 2011

Kukicha

Un échantillon de kukicha, ça sera une première pour moi. Je n'ai jamais eu l'occasion de goûter ce mélanche japonais de feuilles de thé vert et de branches, cette lacune va être comblée. Celui-ci a été produit par Yoshiaki Hiruma, ce qui laisse supposer que ce doit être un bon kukicha.


Sans surprise, l'aspect est plutôt conforme à ce que j'imaginais : des brindilles assez claires mélangées à des fragments de feuilles beaucoup plus sombres. L'odeur des feuilles : une belle dominante de "grillé", mais aussi une bonne proportion de "végétal", mais du végétal plutôt sec (contrairement à du végétal légume/iode), quoique frais et profond.


L'odeur dans la théière chaude est sensiblement identique, relativement puissante. Avant même de verser de l'eau sur ces feuilles, on peut déjà observer que c'est très différent d'un sencha. J'ai fait trois infusions à 75°C : 1'30, 30" et 2'.


La première liqueur est d'un jaune assez trouble, c'est plutôt épais en bouche, frais et végétal. C'est loin d'être "mauvais", mais c'est aussi bien loin d'un bon sencha. Un peu "rustre" de premier abord, la liqueur se diffuse ensuite avec moelleux et délicatesse dans toute la bouche.

La deuxième infusion m'est apparue davantage équilibré, d'une texture plus agréable. Un thé qui se boit vraiment tout seul, mais je ne pense pas que le kukicha pourra remplacer mon sencha matinal.

Troisième : ce thé vert me fait penser à certains thés verts chinois, surtout au niveau du pôle "grillé". Je ne sais pas si la méthode de séchage finale du kukicha est identique au processus de "hi-ire" utilisé pour les sencha, mais je trouve que le rendu est très différent. En tout cas, ça reste bien en bouche, c'est doux sans être douceâtre, frais, c'est plutôt bon quoi.


Je suis ravi d'avoir eu l'occasion de goûter ce thé assez particulier. Je ne connais pas son histoire (comment a-t-on eu l'idée de fabriquer un thé avec les tiges ?) mais le résultat final est assez convaincant, plutôt réussi pour cet exemplaire de chez Hiruma (d'autant plus que je l'ai infusé un peu au pif et qu'il doit être possible de faire mieux avec ces mêmes feuilles...). De là à en boire régulièrement, pas sûr... je préfère les sencha. J'ai d'ailleurs développé pour ces thés verts japonais une espèce d'amour matinal indéfectible. Le sencha a détroné le Long Jing. Pour l'instant.

22 juin 2011

EoT Bulang 2011


C'est avec une légère appréhension que je m'apprête à goûter ce cru 2011 de Bulang Essence Of Tea. Je ne me souviens que trop bien de la première gorgée de la première infusion de la galette de l'année dernière.
Ça avait donné quelque chose comme "rhâââaaa... put$#* c'est imbuvable ce truc !"

Par la suite, ce pu erh s'était avéré très bon, mais sous réserve de prendre quelques précautions : dosage léger léger, infusions courtes courtes, et eau pas trop trop chaude. J'ai re-goûté très récemment le Bulang 2010 : je ne sais pas si en un an le thé s'est assagi ou si je me suis fait de la corne au palais, mais je le bois maintenant avec plaisir.


Pourquoi ce stress pré-infusatoire alors ? En partie à cause de Hobbes (blog "half-dipper") qui a écrit que la version 2011 était "so significantly more violent" que les années passées.
Sa phrase complète était la suivante : "I actually enjoyed the aggressive nature of the tea from previous years, but this is so significantly more violent that it prohibits any great degree of pleasure."

Bref, quand faut y aller, faut y aller.


Je passe sur l'emballage que vous connaissez bien désormais, et la description de la galette sera sommaire : très belle, grandes feuilles fines, beaux bourgeons. L'odeur est puissante, mordante, c'est viril, ça sent bien le pu erh, aucun doute là dessus. Pourtant cette odeur est également fraîche et agréable, parfumée comme tout. Rien ne pourrait laisser penser que ces feuilles cachent une amertume si destructrice !


Environ 3 grammes et des poussières dans la théière (10cl) préchauffée, deux gros rinçages à l'eau bouillante, et une première infusion très courte (le plus court possible : le temps de remplir la théière, replacer le couvercle et verser). Cette première liqueur ne paye pas de mine, elle est jaune très clair, plutôt limpide et m'a l'air tout à fait inoffensive. Je laisse refroidir quelques instants, suspense ! Eh bien contre toute attente, c'est bon. Très bon même. Certes, la bouche est rapidement saisie par une amertume bien dessinée, mais rien de commun avec la sensation agressive éprouvée l'année dernière. Pourtant, j'ai infusé plus de 3 grammes à l'eau bouillante...


Infusion 2, très courte également : la liqueur fonce, gagne en puissance, mais l'amertume reste très agréable. J'imagine toutefois que si un quidam venait à tremper ses lèvres dans ma tasse, son jugement serait légèrement différent, mais très honnêtement, c'est vraiment bon. Un petit quelque chose de mentholé, d'agrumes, des herbes (vous avez déjà grignoté la brindille qui baigne dans une bouteille de Zubrowka ? c'est pareil.), et une grosse dominante de goût "pu erh". Le final est long, colle au palais, et le corps entier est envahi par une sorte d'énergie, de chaleur impatiente. Je sens que je vais bien dormir ce soir moi.


Infusions suivantes, de plus en plus longues, de plus en plus épaisses et orangées. Les tasses se succédant, la bouche commence à être un peu anesthésiée, mais toujours rien de désagréable.Une dégustation très plaisante, de beaux arômes, une grosse présence en bouche, des notes très végétales alliées à quelque chose de plus opulent, bref, c'est très bon.


Je ne comprends pas vraiment la teneur des propos de Hobbes pour ce qui est de ce Bulang 2011. Personnellement, je le trouve moins violent, plus complexe, plus riche que le 2010. Un très bon pu erh que je pourrais tout à fait consommer régulièrement avec plaisir. Certes, il ne faut pas mettre 10g de feuilles dans la théière et infuser trois minutes, mais on est loin de l'imbuvable. Très loin même.
Si mes finances étaient moins étriquées, j'aurais tout à fait pu envisager d'en acheter un tong et de l'oublier quelques années sur un coin d'étagère. Ce pu erh doit avoir un potentiel de vieillissement vraiment intéressant.

21 juin 2011

EoT Nannuo 2011


Eh oui, ENCORE un pu erh 2011 d'Essence Of Tea... Je m'étais promis, cette année, de ne pas acheter une galette de chaque dans la sélection EoT, c'est raté. Enfin, à une exception près : la Mannuo, qui s'est retrouvée out of stock en un temp record, et que je n'ai pas eu la présence d'esprit de commander lors des pré-ventes.

Malgré la substantielle augmentation du prix des galettes pressées par (pour) EoT, tous ses thés sont sans exception de très belle facture, des valeurs sûres, plébiscitées par des amateurs bien plus avisés et connaisseurs que moi. Un achat sans danger, la certitude d'avoir entre les mains des pu erh sains, bien faits et surtout très bons.


Le cru 2010 en provenance de Nannuo n'avait pas été mis en vente par EoT, apparemment pas suffisamment satisfait du résultat. J'avais pu le goûter sous forme d'échantillon, ça s'était avéré un pu erh ma foi correct mais pas non plus exceptionnel. Si on retrouve cette galette en vente en 2011, j'imagine que c'est que cette fois-ci il aura tenu toutes ses promesses.

On retrouve le très bel emballage commun à tous les sheng cha 2011 d'EoT (sauf la Guafengzhai qui a un emballage encore plus réussi), et une fois déballée elle laisse apparaître des feuilles sombres assez fines, très bien travaillées qui contrastent avec une belle proportion de bourgeons argentés et duveteux.
L'odeur est splendide, des parfums boisés, du cuir léger, et sûrement plein d'autres choses que je suis absolument incapable d'énumérer. Tout ce dont je suis sûr, c'est que la dégustation commence bien avant de verser l'eau bouillante dans la théière.


Rinçages, infusion : dès la deuxième gorgée, ce pu erh enveloppe toute la sphère ORL et diffuse ses arômes dans la gorge et réchauffe l'œsophage. La liqueur est d'un jaune très clair mais immédiatement dense, très frais et richement parfumé. J'aime beaucoup.


Infusions suivantes : une présence en bouche toujours aussi immédiate, un arrière-goût de très belle qualité, en rétro-olfaction c'est franc et riche, bref, du tout bon.
Au fil des infusions, on navigue entre le végétal herbacé et le végétal boisé, la bouche est en permanence sous l'emprise de cette fraîcheur très épicée (une sorte de fraîcheur chaude, si vous voyez ce que je veux dire...). Dans la tasse à peine vidée, c'est superbe, je me surprends à littéralement respirer dans la tasse.


Dernier tiers de la dégustation : je retrouve quelque chose de plus "standard" pour un pu erh de l'année, une liqueur tout à fait correcte mais qui a perdu de sa superbe. Peut-être qu'il n'est pas possible de maintenir le niveau d'excellence des premières infusions tout au long de la dégustation. Les 5 ou 6 premières infusions étaient fantastiques, la suite juste très bonne.


Un superbe pu erh, peut-être bien celui qui m'a le plus marqué parmi les galettes 2011 d'EoT.

20 juin 2011

Galette de Liu Bao Cha


Eh oui, le Liu Bao Cha, ça existe aussi en galette ! La plupart du temps le Liu Bao Cha se vend sous forme de vrac, et j'ai aujourd'hui l'occasion de goûter un échantillon de la galette de Liu Bao Cha de la Maison des Trois Thés, millésime 1985.

Dans le zhong préchauffé, on pourrait réellement croire que c'est un très bon pu erh fermenté qui dégage ces parfums de boiseries antiques et de cire, le tout de fort belle façon : dynamisme et relief sont au rendez-vous !

Une fois ces quelques feuilles rincées deux fois brièvement et infusées quelques secondes, ce Liu Bao Cha ne fait cependant plus illusion, quoi que... La frontière entre Liu Bao Cha et Shu Cha est ici très mince, et je n'ai absolument pas la certitude, dans une dégustation à l'aveugle, de ne pas me faire avoir.

Cette première liqueur a une couleur absolument splendide, je vous laisse juger (photos juste recadrées + balance des blancs Gimp, pas d'éclairage, pas d'effets numériques spéciaux) :




En laissant de côté la couleur de ce délicieux breuvage, je note pèle-mêle une irréprochable pureté, une texture parfaite, beaucoup de relief, presque une certaine "verdeur" (comme celle qui resurgit au bout de quelques infusions chez les bons pu erh fermentés), et une fort belle palette aromatique. Bref, une première infusion du tonnerre.

Pour la suite, toujours aussi bon. Un thé très réconfortant, chaleureux, qui se boit tout seul (surtout en ce 20 juin qui fait davantage penser à un début d'automne qu'à la veille de l'été...). Moins sirupeux / sucré que le millésime 1958 de la même boutique, plus dynamique et plus endurant, c'est vraiment une très belle référence.

Dans le couvercle du zhong, et ce durant au moins les 5 ou 6 premières infusions, j'ai retrouvé du peps, comme si j'étais en train de déguster un bon shu cha, pas trop fermenté, qui laisserait transparaître son appartenance à la famille des pu erh par des parfums dynamiques et boisés, l'amertume en moins.

Une très belle présence en bouche, dynamique, qui contraste avec l'idée que je me fais du Liu Bao Cha un peu mou, un peu trop sage. Celui-ci est vraiment intéressant. Aucune saveur off, toujours clean, belle longueur en bouche... Bon, vous l'aurez compris, ce Liu Bao Cha m'a beaucoup, beaucoup plu.

19 juin 2011

EoT Guafengzhai 2011



Un autre pu erh 2011 d'Essence Of Tea, de la région de YiWu, plus précisément de Guafengzhai. C'est une galette de 200g qui a - au moins - deux particularités. Tout d'abord son emballage est vraiment superbe, un des plus réussis qu'il m'ait été donné de voir jusqu'à présent. Deuxième particularité, elle a été entièrement épuisée avant même sa mise en vente "officielle". Les quantités étaient limitées à 1 galette / personne durant les "pré-ventes", et elles sont parties comme des petits pains.




Sans surprise, la galette est superbe même sans son emballage : des grandes feuilles bien travaillées, des couleurs variées, des bourgeons...



D'après Essence Of Tea, ce pu erh a été façonné entièrement à la main, à partir de feuilles d'arbres de plus de 400 ans. Contrairement à la majorité des arbres de la région (à quelques kilomètres du Laos), ceux-ci ont poussé "naturellement", ils ont donc eu le temps de produire de grandes feuilles.



L'odeur est vraiment alléchante : boisée, animale et végétale, les feuilles sont très parfumées, ça sent le (très) bon pu erh.


Les quelques grammes prélevés embaument ma théière préchauffée,
y plonger le nez est un vrai délice.


Les toutes premières infusions sont très douces, délicatement parfumées, plutôt végétales, très fines et classieuses. L'odeur qui subsiste dans la tasse une fois vidée est sublime.


Les infusions s'enchaînent, on ne voit pas le temps passer. Au fur et à mesure des infusions, la liqueur passe du jaune vif à un léger orange brillant, qui s'assombrit progressivement. La présence en bouche est vraiment superbe, très longue et riche. J'ai du mal à réaliser que c'est un pu erh de l'année. Le côté végétal des premières infusions n'est plus qu'un souvenir, on est maintenant dans l'épaisseur boisée et animale, le relief aromatique, un vrai délice.


Comme promis, on retrouve d'immenses feuilles en fin de session. 
Verdict ? Assurément un très bon pu erh, à savourer avec parcimonie histoire de faire durer un peu cette galette. En espérant qu'Essence Of Tea augmente un peu les quantités disponibles pour l'année prochaine !