2 août 2010

Chengsheng yi hao

Je me suis enfin décidé à déballer cette galette du fameux Cheng Sheng. Il s'agit de la Chengsheng yi hao (Cheng Sheng numéro 1), dont le maocha est selon Olivier majoritairement issu d'arbres anciens de Xin Banzhang, un terroir proche de Lao Banzhang, dans les hauteurs (environ 1800m) de la montagne Bulang.



Cette galette (2010) est doublement emballée : un second papier blanc protège le thé sous le premier emballage imprimé aux couleurs de Cheng Sheng. On découvre entre les 2 une petite "brochure" qui s'avère être le résultat des analyses ayant permis la labellisation "bio". Mais concrètement, c'est du chinois donc totalement indéchiffrable pour moi.



La galette est assez peu compressée, c'est un réel plaisir d'en extraire quelques feuilles pour préparer une infusion. Les feuilles, mêlées à des bourgeons duveteux, sont de belle facture et offrent une belle palette de couleurs (du blanc argenté au vert bouteille en passant par des ocres et des camaïeux de tons boisés). Après tout, c'est un mélange (on dit plutôt une recette), donc cette diversité d'aspect est tout à fait classique.
Cette galette dégage une odeur riche mais très discrète, presque feutrée.



La première infusion est assez surprenante : pas d'amertume, pas d'astringence, une douceur tout à fait inhabituelle pour un pu erh si jeune (ce thé à été pressé il y a à peine 4 mois).
C'est presque sucré, les arômes sont riches mais pas très puissants, de même que l'arrière goût.

En augmentant la durée des infusions suivantes, la liqueur - d'une belle couleur dorée - devient plus aromatique et développe une belle amertume tout en douceur pour offrir un rendu final très agréable, riche et frais.
Ça se boit tout seul, c'est le moins que l'on puisse dire !

Je me demande tout de même si je n'ai pas un peu "sous-dosé" ce thé dans ma yixing : le thé pourrait être plus "fort", plus marqué et plus précis. Je ne manquerai pas de faire d'autres essais avec cette galette qui m'a convaincu lors de ce premier contact rapide.

Désolé pour les rares photos de ce billet (et qui plus est, pas très réussies), ainsi que pour sa concision...

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