Voici un Jungjak produit par Yi Ho Yeong, que j'ai pu me procurer
via l'initiative d'Arthur Park (voir ici).
C'est un thé sauvage et biologique,
produit de la façon la plus artisanale qu'il soit.
Les feuilles sont un peu grossières, d'un beau vert argenté,
elles présentent un parfum de torréfaction bien présent mais assez doux,
ainsi qu'une note sucrée un peu chocolatée.
D'après les différents essais réalisés,
il vaut mieux infuser ce thé assez légèrement :
à peine 3 grammes pour 100ml, pas trop chaud, pas trop longtemps.
Sur-infusé, ce thé produit une liqueur très (trop) dense,
un peu brouillonne, plein d'aspérités.
Ses parfums sont très nettement dessinés
mais le résultat est déséquilibré, c'est raté.
Sous-infusé, ce Jungjak offre une liqueur extrêmement moelleuse,
sirupeuse et onctueuse, le côté sucré ressort très fortement
et les parfums sont très faibles, c'est sans intérêt.
En revanche, lorsque l'infusion est pleinement réussi, c'est sublime :
un relief superbe en bouche, des parfums subtils et ciselés,
une texture toute en douceur et une puissance incroyable.
Malheureusement je n'ai pas encore trouvé le moyen infaillible
de réussir parfaitement toutes les infusions de toutes les sessions
que j'ai pu faire avec ce thé.
J'ai rarement croisé un thé aussi délicat à infuser
et aux résultats si radicalement différents d'une infusion à l'autre.
Le Jungjak est sensé être la moins prestigieuse des récoltes coréennes,
mais celui-ci est loin d'être grossier en bouche.
Lorsqu'il est bien infusé, le résultat est délicat,
subtil et pourtant très puissant en bouche.
C'est un thé vert bien meilleur que nombre de Sejak
ou autres Nokcha douteux que j'ai pu avoir l'occasion
de goûter dernièrement.
Comme quoi...
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