Si vous n'avez jamais eu l'occasion de voir cette vidéo, je vous invite à le faire maintenant avant de continuer la lecture...
Voilà, le principe est simple : plusieurs théières, que l'on préchauffe puis que l'on vide. On les re-remplit à moitié, on attend un peu et on verse un peu d'eau dans une tasse. Et on goûte rapidement, en enchaînant les tasses, en prenant bien soin de commencer par la tasse "témoin".
J'ai donc fait exactement-tout-pareil que dans la vidéo. Pourquoi ? Pour expérimenter cela par moi-même. A vrai dire l'influence des terres reste pour l'instant - en ce qui me concerne - un peu vague, et c'est un euphémisme.
Maintenant que j'ai à ma disposition quelques théières aux terres différentes et ayant servi à infuser des thés très variés, je me suis dit que c'était le bon moment.
Alors ? Alors ? Kesske ça a donné ?
Honnêtement, rien. Ou vraiment pas grand chose. J'ai fait l'expérience 2 fois, en essayant de me concentrer au maximum sur les quelques millilitres d'eau de chaque tasse, et je n'ai pas été en mesure de détecter beaucoup plus que de infimes variations qui, si elles n'étaient pas le fruit de mon imagination, n'étaient pas forcément les mêmes lors des 2 expériences successives.
Qu'en conclure ? Heu, rien. Ou pas grand chose.
Deux explications sont possibles :
- ces histoires de terre, c'est du blabla, du boniment de vendeurs de dînette.
- j'ai un palais de brontosaure, je suis incapable de faire la différence entre un Pauillac et un Beaujolais nouveau.
Bon, c'est un peu extrême comme conclusion. J'imagine que les nuances qu'un palais fin et entraîné aurait pu détecter lors de ce type de test eussent été démultipliées dans le cas nominal d'utilisation de ces théières (c'est à dire lorsque l'on y fait infuser du thé). Ce genre de test à l'eau est donc à réserver à de subtils experts, en tout cas ce n'est visiblement pas pour moi. Cela dit, peut-être qu'avec un peu d'entraînement... ou pas.
La deuxième étape, telle que je l'envisage, c'est le test comparatif suivant : même thé, même eau, rapport quantité de feuilles / capacité de la théière identique, temps d'infusion identiques, mais avec 2 théières aux terres à priori totalement opposées.
A suivre donc, par exemple, un match ZhuNi vs. HongNi sur fond de wulong... à moins que je ne fasse plutôt ZiSha vs. ZhuNi sur une base de jeune puerh.
Et si cette deuxième expérience ne donnait rien ? Si, pour mon palais et mes papilles atrophiés, les liqueurs issues de 2 théières différentes - et ce malgré des paramètres strictement identiques - étaient strictement semblables ?
Cela signifierait-il que je dois définitivement laisser tomber ces histoires de terre ? Ne conserver qu'un zhong en porcelaine ? Voire même juste un bol en plastique ? Oh non, pitié !
Non, ça voudrait tout simplement dire que l'argument "il me FAUT cette nouvelle théière pour tel et tel thé car sa forme et sa terre vont totalement sublimer les notes miellées bla bla bla bla" ne tiendra plus.
Je devrai alors être honnête et avouer que "décidément, cette belle petite théière dont je n'ai absolument pas besoin est vraiment magnifique... je la veux je la veux je la veux !". Comme un gosse devant un catalogue Playmobil, oui.
28 commentaires:
Tu ne crois pas que ce soit ces légères variations qui importe finalement ? Avec du thé elle s'amplifient peut être.
Bon par contre c'est vrai que souvent on achète une belle théière car elle est magnifique et que l'on pense que seras bénéfique au thé et après on est débordé... ça me donne envie de tester pour voir mais je ne pense pas non plus sentir une grande différence.
Si mes théières étaient moins " jeunes", je ferai bien le test! ...
De mon côté, je suis assez persuadé que le fait d'utiliser un bel objet rentre à 95% dans le plaisir qu'on retirera.
J'ai une bonne vingtaine de théières, pour ne pas dire près de 30, et à quelques rares exceptions près, les différences ne sont pas énormes si ce n'est sur la manière de lisser ou de garder la température.
J'avais un tel test en 2009 avec mes théières de l'époque après les avoir "rincées" durant une semaine pour enlever l'effet des précédentes utilisations, et à l'exception de la "Maiolino" - mais qui avait déjà une longue histoire - les différences n'étaient pas énormes.
La zhuni c'est tout de même assez différent d'une zisha, non ? En tout cas si la zhuni est une authentique.
Je suis convaincu qu'une théière telle que celle revendue par Raphaël apporterait quelque chose à la dégustation, en dessous les différences seront moins claires. Mon post sur "deux théières sympa" m'a d'ailleurs amusé : j'ai fait goûter la même liqueur à quelqu'un "expert" en vin, il a préféré celle préparée dans une théière achetée 8 euros chez Kawa !
Moi je crois davantage au rôle des tasses.
Tu verras cher Sébastien cela viendra tout seul.Il faut une certaine expérience,du temps de la patience:personnellement David et Lionel H.le savent:j'ai débuté "ma vie au thé" par l'eau bien avant les feuilles:ce fut long tout est relatif à détecter ces subtiles nuances crées par différents types de terre mais une fois le"déclic"la révélation tu ne te poseras mm plus la question:tu apprécieras juste au mieux le résultat final en tasse.Comme la notion d'after taste récemment chez moi"admise" comprise cela peut être plus ou moins senti puis un jour tu sens et saisis concrètement ce que c'est.Le thé est une perpétuelle évolution dans la détection l'appréciation du gout des saveurs et à la vue de tes descriptions"organo leptiques" précises tu tomberas sur ce qui t'apparait plutôt encore comme un concept voir une supercherie.Plus tu chercheras en forçant le cours naturel des choses moins tu trouveras,tu découvriras.
Il m'a bien fallu 6 mois d'expérience dédiée à l'eau à l'instar de la vidéo d'Akira pour m'apercevoir de réelles différences:elles sont minimes mais comme tout se joue souvent dans le détail qui tue.Laisses venir.Passes&commences avec simplement 2 terres de ta Zi Sha Poire à ta Zhu Ni avec ou sans thé avec des paramètres semblables et tu y verras à coup sur progressivement des différences.Continues le Gaiwan c'est du propre net;il n'y a rien de mieux pour apprécier au plus près de bonnes feuilles.Les terres mm si tu ne t'en rends pas encore compte changent une texture un gout une saveur selon le thé et peut être que tu n'as pas envie pour le moment de "trahir" tes véritables&chères feuilles.Tentes aussi le choix de gouter ton eau tes liqueurs en fonction de ta bouilloire:une tetsubin te donnera autre chose qu'une Lin's Ceramic ou encore une eau "neutre" sortie tout droit d'une Glass Kettle.
Bref désolé pour la longueur du message mais j'ai tellement été (en)trainé par le sujet Eau avec comme splendide récompense une autre dimension du thé que c'est comme un soulagement de l'écrire aujourd'hui...
Cela prend du temps mais au final la patience en devient une vertu.
Merci.
De plus:je sais ce ne sont que des mots!
http://the-leaf.org/issue8/wp-content/uploads/2010/09/teawaretrends1.pdf
Les 3-4 copiés/collés Hojo de mon ancien addicttea eklblog bis
http://addicttea.eklablog.com/
Au plaisir.
Intéressant.
Tu as fait le test avec quelle eau ?
Je ne crois pas à l'atrophie de tes papilles...
Mes hypothèses :
- tes théières ne sont pas dédiées à une seule famille de thé (même si tu bois beaucoup de pu-erh !)
- tu ne les utilise pas assez individuellement pour qu'elles se culottent et commencent à rendre un peu. C'est le problème d'avoir de nombreuses théières :/
- leurs parois ne sont pas assez 'poreuses', c'est à dire apte à se culotter et aux échanges avec l'eau/le thé. Après, est-ce que ça rentre dans les critères de qualité, je n'en sais rien. La seule Zhuni un peu ancienne que je possède me laisse s'échapper des micro-bulles à chaque première utilisation et je l'entends 'crépiter' (chose que je n'ai pas remarqué - à ce point là - avec mes autres théières).
Mais comme tu le dis, un test sur un même thé sera plus évident. Rien que la différence zisha/zhuni, c'est facilement perceptible
Pour le moment, j'en suis aux mêmes conclusions que toi, pourtant, j'arrive sans problème à distinguer le goût des diverses eaux ... Mais ne faut-il pas sous-estimer le plaisir visuel et apprécier l'aspect de beaux instruments ? Après tout, le plaisir des sens passe aussi par la vue :)
Bon, je vais allez acheter quelques "boites de playmobil" pour me consoler !
Ah...sujet complexe et sujet à maintes discussions...
Quelques retours d'expérience :
- depuis bientôt 10 ans que je bois du thé, j'ai eu entre les mains des Yixing dites "terre épuisée", des taïwanaises de potier, et d'autres théières plus simples. Soyons honnête, je n'ai jamais su mesurer la plus-value apportée par une théière haut de gamme versus une théière d'entrée de gamme. En ce moment même je déguste un pu er sheng 1999 dans une théière à 40 euros, toute simple xishi, et il est succulent. Pendant ce temps-là, ma Yang Wen Ji à 350 euros dort dans un meuble...
- pour moi le plaisir retiré d'une dégustation de thé dépasse de loin le seul plaisir gustatif et olfactif. La vue d'un bel objet est primordiale. Et surtout je m'en rends compte avec le temps : le toucher, le plaisir de manipuler la théière. La prendre en mains, sentir la terre, la caresser, l'enduire de thé etc. J'adore ça. Je suis prêt à utiliser une théière moins performante, mais jolie, simple, pas chère, tactile, quitte à perdre en plaisir de dégustation.
-ceci dit, sur mes kyusu japonais, je sens des différences. Mais je ne l'ai senti qu'après 1 an au moins d'utilisation quotidienne, avec presque tous les jours le même sencha...
- à mes debuts je pensais qu'un grand pu er, vieux sheng de 15 ans, méritait minimum une taïwanaise de potier à 300 euros. je n'osais pas mettre de belles feuilles dans une théière trop simple, rustique.
Merci Sébastien pour ce test...ça fait plaisir de voir mini poire avec ses copines. J'aime beaucoup la rouge à côté de la noire...
Je n'ai qu'un mot à dire après tous ces commentaires savants qui me dépassent un peu, continue à "racoler"!
Merci à tous pour votre attention et vos contributions, toujours intéressantes.
Pour répondre à quelques questions, j'ai utilisé de l'eau du robinet filtrée, mes théières sont toutes dédiées à des familles de thé, certaines ont été très utilisées (et sont très culottées).
Après réflexion, je pense que j'aurais dû effectivement me limiter à un test ne mettant en jeu que 2 théières. Je ne m'attendais pas, en me lançant dans cette expérience, à quelque chose de flagrant, de spectaculaire, mais j'escomptais tout de même au moins quelques constatations flagrantes et reproductibles.
Cela n'a pas été le cas, mais c'est somme toute assez normal. J'ai été bien prétentieux de penser que j'allais pouvoir comme ça, du premier coup, détailler aisément les différences entre telle et telle terre.
Ce n'est pas non plus une finalité, un objectif, ni une vocation. Je ne compte pas m'acharner pour arriver à une compréhension parfaite du rôle des terres sur l'eau. C'est la curiosité qui m'a poussé à faire ce test, et c'est cette même curiosité qui sera également à l'origine des suivants.
Cela dit, je m'arrêterai bien avant de tester tout ce qui pourrait être testé : si on combine la provenance de l'eau, la façon dont elle a été conservée, dans quoi elle a été chauffée, par quel moyen, la forme de la théière, sa contenance, sa matière, le dosage, la verse, les pichets, les tasses, les durées d'infusion... etc... on arrive à des centaines de combinaisons possibles, c'est une quête sans fin !!
Finalement (et je n'en ai jamais douté une seule seconde), ce qui fait l'unanimité c'est la notion de plaisir, de "bel objet". Et là nul besoin de faire des tests pour cela, il est évident que manipuler une belle petite théière est très agréable, indépendamment de ses effets supposés sur le thé !
C'est le principal, et ça doit suffire pour se laisser tenter, pas besoin d'excuse autre ! :)
Bonjour,
J'ai fait un test ainsi une fois sur mes théières que je connais assez bien. Certaines différences sont "lisibles" aisément. Mais c'est surtout au niveau de texture que cela s'exprime chez moi. Texture en bouche et au fond de gorge.
Il est vrai que je ne détient pas encore de zhuni, et ma théière en argile rouge est d'origine inconnue. Cependant je détecte une différence entre deux Zisha par exemple. L'une est plu fine plus subtile, plus sélective, l'autre est plus lourde, plus basique.
Je suppose aussi que le culottage joue un rôle...
Merci pour ce test et merci de communiquer en Français des info données dans une autre langue.
Nicolas
On appelle cela l'effet "Stradivarius". En effet ces violons considérés comme uniques ont atteint un niveau de prix délirant et sont l'objet d'un véritable culte. Hors, aucun expert n'a jamais pu faire la différence à l'aveugle entre un très bon violon contemporain et un Stradivarius.
Pour ce qui est des théières, aucun argument rationnel sur leurs qualités ne tient debout.
Pourtant j'aime ces objets que je collectionne, j'aime cet imaginaire typique de la culture Chinoise et j'aime dire "zut" aux arguments rationnels qui parfois rendent la vie si triste.
Content de te revoir dans les commentaires de blogs Philippe.
Donc tu es aussi de cet avis, toi qui côtoies quotidiennement les plus belles et probablement parmi les meilleures théières du territoire ?
Tu identifies une différence entre tes meilleures terres epuisées (par ex. la mini boule à 20 ex.) et une theiere plus classique/simple ?
Mes enfants adorent les playmobils, et j'y joue volontiers avec eux...est-ce à dire que leur livret jeune servira dans 10 ans à acheter des yixing ...???
On appelle cela l'effet "Stradivarius". En effet ces violons considérés comme uniques ont atteint un niveau de prix délirant et sont l'objet d'un véritable culte. Hors, aucun expert n'a jamais pu faire la différence à l'aveugle entre un très bon violon contemporain et un Stradivarius.
Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai lu un article édifiant à ce sujet :
http://www.economist.com/node/21542380
“In the pairwise test (in which players were not told that each pair contained both an old and a new instrument, and in which the order of presentation was randomised), five of the violins did more-or-less equally well, but the sixth was consistently rejected. That sixth, unfortunately for the reputation of Cremona, was a Strad.
[...]
The upshot was that, from the players’ point of view, the modern violins in the study were as good as, and often better than, their 18th-century forebears.
[...]
it does suggest that young players who cannot afford a Strad should not despair. If they end up with a cheaper, modern copy instead, they might actually be better off.”
http://filipekfotoshooting.blogspot.com/2012/01/stradivari-perceptions-evolution.html ;-)
Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il n'y a pas de différence entre les théières. Par exemple, il y a pour moi une grande différence entre une terre cuite par oxydation et une par réduction. L'effet sur la profondeur du thé n'est vraiment pas la même. Donc sur l'eau également.
Mais pour sur, le plaisir va jouer sur le résultat. Une théière chouchou fera peut-être un meilleur thé, que ce soit objectivement vrai ou non.
Pour moi la théière aura certes un effet, mais moins que l'eau que tu lui donneras à boire (minéralité, type de bouilloire, type de source de chaleur, vitesse de chauffe, etc), lire les articles de Mattcha's blog.
J'ai fait un test ainsi une fois sur mes théières que je connais assez bien. Certaines différences sont "lisibles" aisément. Mais c'est surtout au niveau de texture que cela s'exprime chez moi. Texture en bouche et au fond de gorge.
Yep. C'est ainsi que les minéraux qui font la qualité (autre que visuelle) d'une théière s'expriment.
Même pas besoin de mettre de l'eau bouillante. Avec de l'eau à température ambiante (directement sortie d'une Volvic ou d'une Mont-Roucous posée sur la table), j'en mets dans une tasse en porcelaine (témoin), puis une vingtaine de secondes dans une théière, que je verse dans une autre tasse en porcelaine.
Je goûte alternativement une gorgée de l'une, une gorgée de l'autre.
Je viens de retester à l'instant où j'écris, et le changement de texture se note bien entre le témoin et une eau passée dans une théière. C'est flagrant sur une Shigaraki. Mais aussi sur du Purion (jarre). Un peu moins prononcé sur une Sado Mumyoi ou une zhuni ; peut-être s'en sortent-elles mieux avec une eau à plus haute température (mais je n'ai pas à ma disposition de matériel de chauffe satisfaisant qui ne modifie pas déjà la texture de l'eau, donc le résultat final n'est pas probant).
L'eau acquiert davantage de rondeur, emplit mieux la bouche, et dans le cas du Purion coule d'une manière extrêmement fluide en gorge.
Voilà pour quelques constats. Je suis toutefois incapable de dire ce que je préfère. C'est simplement différent, et ne sais juger de la performance d'une théière ainsi. D'ailleurs, en aveugle, je ne sais pas identifier quelle théière a produit quelle tasse. Le type de thé que l'on infuse et ce que l'on recherche comme expérience gustative en tasse jouent bien plus pour le choix d'une théière qu'un test sur l'eau sans thé.
il y a pour moi une grande différence entre une terre cuite par oxydation et une par réduction. L'effet sur la profondeur du thé n'est vraiment pas la même.
Alors, cette Nosaka ? :-) [dont j'imagine tu as dû avoir une démonstration en bonne compagnie]
Pas encore testée, mais ça ne saurait tarder ;-)
Cela dit, je parle aisni des terres cuites par réduction car je me rends compte que je les apprécie de plus en plus. Cela a commencé avec une banko de Tachi Masaki, puis une Shimizu Ken noire pour les thés japonais, et dernièrement une Zini d'Essence of Tea pour mes jeunes puerh. C'est surement de l'ordre de la préférence personnelle, mais j'aime leur apport en profondeur, en longueur...
Mais ce n'est pas pour autant que je vais ranger mes zhuni au placard !
À noter que ce test d'eau est parait-il proposé à chaque volontaire de la boutique d'Akira.
L'eau, l'eau et toujours l'eau !!
Je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas de différence entre les terres, c'est d'ailleurs une évidence "physique" : l'eau qui ressort d'un contenant poreux et minéral ne peut pas être exactement la même qu'avant. Seulement, sur le test qui a été décrit ici, je n'ai rien constaté de flagrant. Avec l recul je me demande si je n'ai pas goûté l'eau trop chaude... Je referai des essais (peut-être moins ambitieux) et je vous tiendrai au courant !
Re
A relire les commentaires, un mot vient à mon esprit : La conscience. La conscience que l'on a donné à nos théière depuis le potier jusqu'au(x) dégustateur(s).
Loin des données scientifiques, il existe ce "Qi" de la théière. Je ne sais pas comment le nommer !
Ou la personnalité de la théière si vous préférez, cela fait peut-être moins ésotérique "personnalité" plutôt que "Qi".
Bref si cette personnalité colle à celle du dégustateur, ben c'est plus facile à faire connaissance et donc à déterminer les caractéristiques de la théière.
A savoir, une théière de potier ou même d'apprenti potier aura plus de personnalité que une théière faite par une machine, pour une même argile, une même forme, un même poids.
La différence réside alors dans la conscience que le potier à donné au travers de son art à l'objet de sa création -> la théière.
Je n'oublie pas qu'une théière est un lieu d'alchimie :)
Bien à vous
Nicolas
Entièrement d'accord avec ton dernier Com' Nicolas.
Le principal pour Nous "débutants" mais aussi pour les Maitres et confirmés est de trouver tomber atteindre le Plaisir.Puis on parvient ou pas par certaines routes à une forme de transcendance comme le décrit formidablement dans le dernier post de Stéphaner Erler concernant le symbole du Dragon Terre&Ciel...L'eau nourrissant le corps les minéraux etc...; et le Thé et ses huiles merveilleuses nourrissant l'Esprit,une des formes de ce mystérieux Cha Qi cette force,énergie au delà de la théine... Et la notion de Plaisir c'est très subjectif aussi.Et cela varie aussi tellement au fil des ans dans notre perception du thé sa préparation;dans le temps on se fabrique un palais plus ou moins affinés on se renseigne sur telles terres on teste pour le plaisir et cette notion est importante.Complétement Ok avec les remarques de Philippe,merci David pour la réf.du Stradivarius.
"une théière de potier ou même d'apprenti potier aura plus de personnalité que une théière faite par une machine, pour une même argile, une même forme, un même poids"
là c'est tout autre chose : 2 théières physiquement absolument identiques (terre, forme, volume, épaisseur...) dont une aurait été faite par une machine et l'autre par un "humain" donneraient des résultats différents ?
Je n'ai pas été capable de discerner de différences notables entre des théières distinctes, alors sur 2 théières identiques... on est pas loin de l'approche 'ésotérique' comme tu dis.
100% d'accord avec les derniers commentaires : l'essentiel est bien de se faire plaisir. Et c'est le cas pour moi en tant que grand débutant hermétique à toutes les subtilités de cet art et aux infimes nuances qui font les délices d'amateurs plus avertis que moi.
Quelques grammes de puerh dans un zhong suffisent parfois à me réconcilier avec l'univers après une journée difficile.
Quelques miettes de sencha au fond de mon shiboridashi (qui est définitivement l'arme absolue pour les sencha), de l'eau chaude, et la journée commence bien !
>>> mon shiboridashi (qui est définitivement l'arme absolue pour les sencha)
ah oui ? pourquoi ?
Parce que c'est ultra pratique !
Pas de problèmes de verse avec les miettes de sencha qui se coincent dans le filtre de la théière, très pratique également pour surveiller l'infusion (beaucoup plus qu'avec n'importe quelle théière).
A manipuler, c'est un régal.
Bon, ça a un peu moins de charme qu'une belle petite théière en terre, mais je suis vraiment fan de mon shiboridashi :)
(cela ne m'empêche pas de continuer à faire travailler la Tozo)
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