Ce pu erh shu se présente sous la forme de toutes petites feuilles, d'une couleur assez proche de celles du vrac 22. Elles présentent un parfum très boisé et très sec. Dans la théière préchauffée, l'odeur, très puissante, est celle d'un grenier, un vieux grenier très sec que j'imagine avec une charpente majestueuse qui s'élève au-dessus d'un plancher rustique et suranné sur lequel reposent quelques meubles vestiges d'une autre époque.
Bref. Rinçage, puis première infusion, d'environ 15 secondes.
La fermentation de ce thé me semble très réussie dans la mesure où je perçois vraiment une sensation de très vieux thé, mais sans cette atmosphère humide de cave ou de sous-bois, d'humus et de putréfaction caractéristique des shu de mauvaise qualité.
Le premier contact avec ce vrac 29 est très plaisant, mais je n'ai pas le coup de cœur comme avec le vrac 22. Pour l'instant en tout cas.
Vingt secondes d'infusion pour le deuxième tour : malgré la température extérieure assez élevée et l'atmosphère lourde qui précède un orage, ce thé me laisse une sensation de fraîcheur sur la langue et me gratifie d'une très belle longueur en bouche ainsi que d'une rétro assez fournie.
Il fait décidément très chaud, je m'installe sur le balcon pour profiter du coucher de soleil et de la fraîcheur qui commence à tomber tout doucement.
Petit aparté : le chocolat noir se marie très bien avec le pu erh cuit.
L'infusion n°3, de 15 secondes, se trouve moins chargée, plus délicate que la précédente. Très agréable à boire, souple, ce thé est décidément très bon. J'ai du mal à ne pas le comparer avec le vrac 22 dont j'ai un souvenir particulièrement ému. Il faut croire que je deviens difficile...
Les deux infusions suivantes, malgré une légère augmentation des durées d'infusion, me semblent moins aromatiques, plus plates.
Les sixième et septième, d'une durée d'à peu près 5 minutes, sont plus claires, mais plus vives (sensation de "frais" accrue) et accompagnées d'un petit côté sucré. En revanche, les arômes boisés sont en chute libre et disparaissent inexorablement de la liqueur alors que dans la théière, les notes boisées/épicées restent puissantes.
La dernière infusion, d'un petit quart d'heure, n'apportera rien de plus.
Bilan : très bon pu erh shu, qui a enchanté mon palais durant presque 2 heures de dégustation. Merci encore une fois à toi Julien !
4 commentaires:
Le 22 est clairement plus intéressant.
Pour ma part, avec celui-ci, je pousse les infusions au-delà de la minute dès la première, histoire de bien les concentrer et d'avoir quelque chose sous la langue.
Merci pour le retour Arno.
Du coup j'attends que le temps se rafraîchisse pour déguster dans les meilleures conditions possibles le vrac 16, qui est sensé être meilleur que le 22 qui lui-même est meilleur que le 29, qui est pourtant déjà très bon !
Héhé, toujours ce côté « boisé/épicé » pour toi que je considère comme « salin » de mon côté. L'essentiel est que l'on ait tous les deux retrouvé les mêmes caractéristiques dans ce vrac 29 que dans le vrac 22.
Peut-être le vrac 29 se rapprochera-t-il du 22 actuel dans 4 années...
Je t'enverrai du vrac 15 un de ces quatre. Je pense que tu devrais bien l'apprécier !
C'est du 22, en mieux :-)
J'espère qu'à force d'idéaliser le vrac 16, tu ne seras pas déçu en le dégustant...
A mon sens, le vrac 16 est sans commune mesure avec ces deux-ci. Après on peut aimer ou pas, chacun ses goûts ... On n'est pas non plus dans le même profil budgétaire !
D'ailleurs de mon côté je préfère le 29 au 22, moins subtil certes mais à plus forte personnalité. Enfin je trouve ...
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