1 mai 2011

Tamaryoku-cha de Ureshino


La suite de ma découverte des thés japonais, et plus particulièrement des thés verts sélectionnés par Florent pour Thés du Japon.

Après le Sencha de Yame, j'ouvre aujourd'hui le Tamaryoku-cha de Ureshino. Ces thés sont du même coin : tous deux proviennent de l'île de Kyushu, et les préfectures de Yame et de Saga se touchent.


Si j'ai bien compris, ce thé est un mushi-guri tamaryokucha, ce qui signifie que les feuilles sont traitées comme pour un sencha, sauf qu'une des phases du malaxage a été supprimée ce qui fait que les feuilles n'ont pas cette forme d'aiguilles propres aux sencha. A ne pas confondre donc avec les kama-guri tamaryokucha, pour lesquels on stoppe l'oxydation par chauffage dans une sorte de wok (méthode chinoise).


Ce thé est issu de la première récolte du printemps 2010, de théiers cultivar Yabukita. Les feuilles ont un parfum très frais, végétal et doux, avec de franches notes de légumes verts.

J'ai suivi scrupuleusement les paramètre d'infusion proposés : 3 grammes, 70ml d'eau à 75°c et 40 à 50 secondes d'infusion.

La première infusion était vraiment parfaite, un délice de fraîcheur, assez fidèle aux feuilles sèches : du végétal, de la douceur et des légumes verts (épinards surtout). Une liqueur limpide, sans amertume, un vrai bonheur.


La deuxième infusion infusion m'a un peu moins convaincu : beaucoup plus trouble, la liqueur a développé une amertume qui venait perturber la fraîcheur sous-jacente. En dehors de ça, le thé conservait une belle fraîcheur et de puissant parfums végétaux. La prochaine fois, je ferai cette deuxième infusion plus courte.


J'en ai fait une troisième, plus longue, qui était toujours aussi trouble. L'amertume était moins forte, agréable, et a permis d'installer une très bonne présence en bouche. Belle fraîcheur qui descend jusque dans la gorge pour cette troisième infusion, mais des parfums bien amoindris.


Je suis toujours aussi fan de cette théière sublime qui est un vrai bonheur à manipuler. Je m'en rends d'autant plus compte que j'ai acheté un kyusu "à pas cher" pour boire mes thés japonais au bureau. Le contraste est spectaculaire...


Pour revenir à ce tamaryokucha, je dois dire que je suis conquis. Une fois que j'aurais trouvé "mes" paramètres pour ce thé (surtout pour les infusions 2 et 3 - la première était parfaite), je pense pouvoir passer de très beaux moments en sa compagnie.

12 commentaires:

Leaf a dit…

Typiquement, pour les verts japonais, j'ai tendance à laisser infuser un moment la première mais pour la seconde, verser l'eau, compter cinq secondes et verser immédiatement dans la tasse. Je ne sais pas ce qu'il en est de celui-là, mais en ce qui me concerne pour les thés que je trouve chez moi, c'est le temps d'infusion parfait ! À essayer, peut-être ?

Anonyme a dit…

Un très bon thé de la sélection de Florent. J'ai aussi accroché sur ses belles saveurs. Dans la châtaigne. Complexe, fluide et belle longueur en bouche. Réchauffant.

Les 100 grammes du sachet n'ont pas fait long feu tellement ce thé est bon !

phi a dit…

Bonsoir,
Merci pour cet article ! Je suis très intéressé par le thé japonais et je serais preneur de savoir où vous vous êtes procuré votre théière kyusu.
Bonne soirée,
Philippe

vacuithe a dit…

@Leaf : effectivement, la deuxième infusion gagnerait à être raccourcis. C'est ce que je fais avec le sencha présenté dernièrement, et c'est comme ça que je le préfère. J'essaierai avec ce tamaryokucha.

@Julien : c'est étrange, pour moi ce thé tirait franchement sur l'épinard, mais je n'ai pas identifié la châtaigne. En revanche, nous sommes d'accord sur l'essentiel : ce thé est vraiment très bon !

@phil : je suis le troisième propriétaire de ce kyusu. A l'origine, il a été acheté chez Hojotea, le site web d'Akira Hojo.
Accès aux théières de Watanabe Tozo ici, aux théières en général par là.

Anonyme a dit…

Je n'ai pas essayé le rendu de ce thé avec la même terre que toi (que je dédie pour ma part aux sheng cha et wulong). Peut-être cela pourrait-il expliquer un ressenti différent.
Avec les thés verts japonais, j'utilise une Shigaraki 9 cl d'Akira. Dosage à 5 g pour ce thé, une quarantaine de secondes. Une dizaine de secondes pour la deuxième infusion, puis entre une et deux minutes selon mes envies pour la troisième et dernière infusion.
Le résultat est le même que le tien : un très bon thé !

Florent Weugue a dit…

Bonjour,

Oui, d'une manière générale, avec les thés japonais (étuvés), une verse quasi immédiate pour la seconde infusion est souvent très satisfaisant. Ainsi, tu peux je pense un peu augmenter la quantité de feuilles.
Aussi, j'y perçois également plutôt une dominante verte et douce.

vacuithe a dit…

J'ai refait une dégustation de ce Tamaryokucha hier, et je confirme que l'infusion flash (verse quasi immédiate) pour la deuxième infusion a donnée un excellent résultat.
J'aime décidément beaucoup ce thé, c'est sans doute le thé vert japonais que j'ai préféré jusqu'à présent. Cela dit, je n'ai pas eu l'occasion d'en boire beaucoup, et il me reste un certain nombre de sachets à ouvrir :)
Il est extrêmement difficile de résister à l'envie de tous les ouvrir afin de goûter chacun d'entre eux, quel dommage qu'il faille impérativement les conserver sous vide OU les finir rapidement !

Anonyme a dit…

quel dommage qu'il faille impérativement les conserver sous vide OU les finir rapidement !

…ou refermer le paquet sous vide après en avoir prélevé la dose que tu souhaitais.

lionel a dit…

Je ressens aussi cette envie d'ouvrir les paquets plus vite que la raison nous y autorise...mais je résiste...
Ceci dit, j'ai en permanence en moyenne 3 sachets ouverts, soit la consommation pour 2 mois. Et je conserve certains thé au frigo dans l'intervalle...

Julien : comment refais-tu le vide une fois le paquet ouvert ?

Anonyme a dit…

comment refais-tu le vide une fois le paquet ouvert ?

J'ai fait l'acquisition d'une machine à faire le vide. Super pratique (et pas seulement pour le thé).
Ça change tout pour les thés que tu préfères boire frais. Je n'ai cependant pas suffisamment de recul pour te faire un retour par rapport à la conservation du wulong et du pu er sous vide.
Possibilité d'utiliser des bocaux (que tu ouvres et refermes en les conservant sous “vide”) au lieu d'emballages qui coûtent chers à la longue et qui sont plus longs à ouvrir.

vacuithe a dit…

Intéressant, cette machine à faire le vide. Tu pourrais nous en dire un peu plus ?
Tu gardes tes thés verts japonais en bocaux ?

Anonyme a dit…

Tu gardes tes thés verts japonais en bocaux ?

Personnellement, non, car je les bois le midi au bureau. Je n'ai pas de machine à faire le vide là-bas. C'était une simple suggestion que je faisais de manière générale pour les thés que certains préfèrent boire frais.
Les quelques sachets qu'il me reste de thé vert japonais étaient à l'origine sous vide. Ils le resteront tant que je ne les aurai pas ouverts. J'en suis toujours à deux sachets de thé vert japonais ouverts en même temps. Et ils sont bus quotidiennement. Environ 6 semaines pour finir un paquet.

En revanche, oui pour quelques thés blancs, jaunes et verts chinois chez moi.
Wulong et pu er, c'est une autre affaire ; je ne trouve pas le bocal commode pour eux. C'est ici de la longue durée (je ne les sors pas tous les quatre matins lorsqu'ils sont en stockage), durée qui est mieux gérée avec un emballage individuel sous vide.