24 août 2013

Matcha Nodoka


Matcha "de printemps" d'Ippodo : Nodoka.
Bol d'Eric Soulé.















23 août 2013

Wuliang wild puerh 2009

Je continue dans la découverte des échantillons d'Essence Of Tea avec ce puerh de la montagne Wuliang. Issu d'un matériau "sauvage" de 2009, il a été pressé et commercialisé cette année (£85/357g). D'après la boutique, il s'agit là d'arbres non plantés par l'homme, arbres dont l'âge varie entre 800 et 1000 ans.


Arbres sauvages donc, pas étonnant dès lors de trouver pas mal de huang pian (feuilles jaunes), qui j'imagine ont été volontairement conservées lors des phases de tri pour restituer au plus proche l’atmosphère typique des thés sauvages. Connaissant mon appétence toute relative pour ce genre de thé, je ne pars pas super confiant mais qui sait.

Le parfum des feuilles sèches me rassure à moitié : les notes que j'associe classiquement aux puerh "sauvages" sont bien là, mais pas envahissantes. Au premier plan trône une dominante boisée et fumée plutôt agréable.


Rinçages, infusions.

Cette belle liqueur d'un jaune pâle translucide est - il me semble - tout à fait fidèle à ce que les feuilles sèches pouvaient laisser supposer : c'est typé "sauvage", mais très délicatement. Ce puerh est vraiment doux, son amertume quasi-inexistante et son astringence nulle. C'est très rond, un peu sucré, d'un beau moelleux, et discrètement parfumé.


Discret, c'est un adjectif qui va vraiment bien à ce puerh. Je pourrais presque même dire "en retrait" ou un peu "effacé", à moins que je ne sois totalement passé à côté des 2 dégustations que j'ai faites de ce thé. En tout cas, il lui manque pour le moins - selon mes critères personnels - un peu de mordant ou de vivacité.


A côté de ça, c'est un puerh plutôt classieux qui, pour peu que l'on sur-infuse légèrement, offre tout de même une bonne tenue en bouche, des arômes pleins ne donnant pas dans la caricature du puerh sauvage, et un sentiment de finesse tout à fait mérité.

J'ai tenté de sur-infuser très généreusement (et/ou doser trèèès généreusement), et là c'est le côté "sauvage" qui ressort violemmment, sans pour autant offrir davantage de relief. Au contraire, on perd en propreté, en limpidité, et ce qui faisait le charme discret de ce thé s'envole alors en fumée (c'est le cas de le dire).


Un thé sauvage assez atypique (toujours d'après moi et mon expérience somme toute limitée en la matière), mais que j'ai été ravi de découvrir. Merci encore pour cet échantillon !

20 août 2013

Ming Qian Ye Xiang


Ming Qian Ye Xiang, un puerh brut 2013 de chez Lan Cang Gu Cha. C'est un thé Ming Qian, daté du 20 janvier 2013, en provenance de la montagne Jingmai dans le Lincang.


La galette est composée de bourgeons, de petites feuilles et de brisures, l'odeur est très fraîche, épicée, ça sent bon le jeune puerh brut, et pour le coup sans aucune trace de "sauvage" ou de "vieux théier".


Rinçage, infusions...


La liqueur, d'un jaune vibrant, est troublée par l'abondant duvet issu des jeunes bourgeons constitutifs de ce thé.


En bouche, c'est tout à fait à l'image de ce que l'on a sous les yeux, c'est-à-dire pas ultra-limpide (surtout sur les premières infusions à vrai dire) car il y a quand même pas mal de casse dans cette galette, mais beaucoup d'autres qualités : une très belle amertume, beaucoup de vivacité, des notes très fraîches, c'est plein de sève, de jus, la liqueur fait saliver, ça se boit vraiment tout seul.


Quelques infusions plus tard, la liqueur s'assagit un peu : elle gagne un peu en rondeur et en assise et perd un peu de sa fougue question amertume. De toute façon l'ensemble de la bouche est maintenant bien imprégné de ce puerh, ses parfums sont bien établis, difficile de ne pas faire corps avec ce thé.


Encore un très bon rapport qualité/prix pour ce nouveau thé du Lincang déniché par Olivier de puerh.fr (une trentaine d'euros la galette), un jeune puerh simple et efficace, manquant sans doute un peu de longueur en bouche et de subtilité (encore que...), mais pour moi, c'est parfait !

18 août 2013

Bulang Ancient Tree 2008 - EOT


Encore des "vieux théiers" pour ce deuxième échantillon des nouveautés au rayon puerh de la boutique EOT, cette fois-ci du terroir de Bulang. Il s'agit de galettes pressées en 2008 par un malaisien, et stockées par ses soins en Malaisie depuis cette date.


Dans le sachet et au niveau des feuilles sèches dans le zhong, aucune trace de la violence que l'on peut retrouver dans certains Bulang ; cette amertume presque métallique qui emporte la bouche est généralement devinable dans le parfum des feuilles sèches. Ici ce n'est pas le cas, c'est plutôt une atmosphère fumée qui domine, accompagnée d'une touche de je-ne-sais-quoi qui me fait vraiment penser au Gan En LBZ de la même boutique.


Rinçages, infusion. Très belle couleur pour cette liqueur d'une limpidité parfaite, qui ne peut renier ses origines : les vestiges d'une amertume bien serrée se font immédiatement sentir et offrent une superbe assise en bouche. C'est d'ailleurs grâce à cette fine mais puissante et énergique amertume que le rendu global est très bon : c'est elle qui vient contrebalancer le côté boisé un peu endormi de ce puerh qui est peut-être dans une phase d'entre-deux. C'est elle aussi qui fait totalement oublier la notable touche de fumée de ce Bulang.
Quant aux "arbres anciens", je n'en retrouve pas les signes distinctifs qui habituellement me sautent aux yeux, sans doute passent-ils inaperçus dans ce cas de figure.

J'ai été heureusement surpris par ce Bulang (£88/galette de 400g) qui me faisait un peu peur à pour 2 raisons : son appellation "anciens arbres" (mais qui ne veut pas dire grand chose), et un premier contact qui m'avait vraiment fait penser au Gan En LBZ dont je ne gardais pas un souvenir impérissable (à regoûter, ce LBZ ?)
Une dégustation très plaisante et intéressante, merci encore pour les échantillons !

17 août 2013

Da Xue Shan EOT 2006

Je n'ai pas succombé à la fièvre des pré-ventes des puerh Essence Of Tea cette année, ce qui fait que je n'ai goûté aucune des nouveautés de la boutique. J'ai néanmoins reçu quelques échantillons, et je vais commencer par ce Da Xue Shan 2006. Il s'agit d'un matériau de 2006 pressé cette année, en provenance du Lincang je présume.


Ce thé est présenté comme "issu d'arbres anciens" et effectivement, dès le rinçage, je suis immédiatement plongé dans l'univers des puerh typés sauvages ou vieux arbres : un mélange toujours aussi troublant d'un fumé naturel et de notes d'agrumes... à vrai dire je ne sais absolument pas comment détailler cette caractéristique, mais c'est vraiment flagrant.


La liqueur est très propre, et je suis ravi de constater que le côté "vieux arbres" ressort nettement moins en bouche qu'au nez dans le gaiwan. Malgré ma désaffection des puerh trop typés "vieux arbres" ou "sauvages", j'aime beaucoup ce Da Xue Shan : joliment arrondi par ses 7 années de lente maturation, il a pourtant conservé une très belle énergie ainsi qu'un mordant tout à fait délectable. Il délivre tranquillement un beau dynamisme en bouche qui se répand dans tout le corps, ses effets de bouche sont longs et délicats, le tout étant très équilibré.


Très bon puerh donc que ce Da Xue Shan 2006 (commercialisé à £85/357g), qui ravira les amateurs d'arbres anciens mais pas seulement, c'était une réelle surprise pour moi. A moins que mon palais ne commence à apprivoiser ces notes si particulières qui me rebutent depuis toujours ?