30 avr. 2014

Brique "Tibétaine" - 1992


Ça faisait longtemps que j'avais envie de goûter à ces fameux 
thés compressés dits "Tibétains", sans forcément les additionner 
de beurre de yak rance et de sel, mais au moins comme ça, 
infusé simplement avec de l'eau.


Patrick nous a appris beaucoup de choses au sujet de ces briques "Tibétaines",
 c'est en ligne sur le forum des Amateurs de Thé, ici exactement.
Je vous laisse lire sa prose instructive plutôt que de faire un bête copier-coller.
Il a également creusé le sujet des Hei Cha, famille de thé à laquelle
appartiennent ces briques, c'est par ici.

N'hésitez pas à en profiter pour faire un tour sur la page Facebook
du CUB de Thé, le club de thé dont Patrick est - entre autres - à l'origine (et bravo
à eux pour cette initiative qui vise à prêcher la bonne parole du thé).


Visuellement, ça semble constitué de gros morceaux de feuilles
 et de bouts de branches. Ça ne sent pas grand chose,
une vague odeur de bois sec, de "vieux".
Je rince 2 fois.


Une fois infusé, c'est très doux, un peu sucré, chaud et enveloppant.
Aucune amertume ni astringence, même infusé longuement.
C'est très semblable aux Liu Bao Cha que j'ai pu avoir l'occasion de goûter.


On est dans le registre des thés vieillis,
un peu à la manière d'un vieux puerh qui se serait éteint.

C'est un thé vraiment agréable, tout en rondeur.
Evidemment il n'a pas le relief, la profondeur ni la complexité d'un puerh 
mais après tout ce n'en est pas un et il faut boire ce thé pour ce qu'il est,
c'est-à-dire un thé noir post-fermenté plutôt propre, pas très endurant 
ni très complexe, mais simple et chaleureux.

(Cet échantillon vient de la boutique YunnanSourcing.)


28 avr. 2014

YongDe MinFeng tuocha 2008


Tout ce que j'aime dans le puerh se trouve dans ce petit tuocha 
bien sympathique et sans prétention qui arbore fièrement l'emballage 
de ma galette "fétiche", la Yong De Min Feng 2006.

Deux ans de plus pour ce puerh brut du même producteur 
et de la même montagne Min Feng.


Mentholé, boisé, épicé à souhait, vif et bien dense,
c'est un puerh "costaud" qui exprime une amertume soutenue
pour peu que l'on ait la main un peu lourde sur le dosage.


Très propre et ne souffrant d'aucun déséquilibre, 
il offre une belle liqueur cuivrée tout à fait à mon goût.


Contrairement à d'autres tuocha ou jincha, les feuilles ne sont 
pas trop morcelées, et il n'est pas ultra compact.
N'envisagez pas pour autant d'en prélever un morceau
sans recourir à un pic à puerh ou équivalent.


Il était vendu par Yunnan Sourcing au prix de $14/200g, 
ce qui, pour moi qui aime ce terroir et ce producteur, 
était plutôt intéressant.


Malheureusement il n'est plus disponible chez YS,
mais je ne désespère pas de le retrouver ailleurs,
sait-on jamais ?


27 avr. 2014

Bombilla tea


Dégustation "à la cool" d'un thé vert coréen dans un bol, 
à l'aide d'une bombilla (sorte de paille métallique dotée d'un filtre, 
utilisée pour boire le maté).

L'amateur de thé peut parfois se faire taxer de snobisme : 
feuilles confidentielles hors de prix, modes d'infusion 
complexes nécessitant tout un attirail onéreux, etc...

Il n'en est rien : l'amateur de thé aime le thé pour le thé
et fera en sorte de simplifier au maximum sa pratique
pour être au plus près des feuilles (souvent il est vrai après 
une période d'accumulation dont on finit toujours par revenir).

Cette infusion peu orthodoxe d'un thé vert coréen 
ferait sans doute frémir un ou deux spécialistes en la matière,
mais là je suis vraiment au contact des feuilles, et le thé est 
tout à fait correctement infusé, sans thermomètre, ni balance ni
gestuelle compliquée. 

Quelques feuilles, un bol (ça aurait pu être un verre), de l'eau chaude, 
une paille, un peu de temps devant soi et c'est tout.

Un grand merci à Leaf pour cette bonne idée !





25 avr. 2014

Woojeon / Sejak


Woojeon...


... Sejak


Woojeon ou Sejak ??


Deux thés verts coréens de la même saison, du même producteur, 
infusés en parallèle de la même manière.


La différence est bien réelle mais je dois dire qu'elle est 
beaucoup moins spectaculaire que ce que j'aurais imaginé. 


Le Woojeon est plus frais, plus fin, la liqueur est légèrement plus pâle 
et tire sur le vert alors que le Sejak penche davantage sur le jaune. 
Ces deux thés sont néanmoins très proches, même si l'énergie fraîche
 et la finesse du Woojeon positionnent clairement, sans l'ombre d'un doute, 
ce dernier au-dessus de son confrère. 

Il faudra cependant que je garde en mémoire un petit souvenir 
de cette expérience intéressante, pour la prochaine fois
que j'hésiterais entre un Woojeon et un Sejak, 
sachant que question tarif on passe du simple au double...

24 avr. 2014

Morimoto's fukamushi sencha


Fukamushi sencha de Shigeru et Haruyo MORIMOTO.
C'est un thé fabriqué sur Kyushu par une famille de producteurs
qui travaille en bio depuis plusieurs générations. 


Ce thé est commercialisé par une entreprise allemande (MARIMO)
qui travaille avec les Morimoto : ils vont sur place pour les récoltes,
suivent de la production, font faire les analyses chimiques et radiologiques...
et commercialisent quelques uns de leurs thés (entre autres).

Voir ici et ici par exemple.


Ce sencha, cultivar Oku-Yutaka,
se présente sous la forme de fines aiguilles foncées et lustrées,
mêlées à de très fins morceaux de tiges beaucoup plus clairs.


L'odeur dans le sachet est très classique pour un sencha très étuvé :
fruitée, douce et sucrée, sur une base végétale fraîche. 
Très alléchant.





La première infusion positionne rapidement ce thé
dans la catégorie des bons sencha :
 belle présence en bouche, beaux parfums,
 bonne longueur, ça se boit très facilement, j'aime beaucoup.
Il y a un pôle légumes verts qui n'est pas sans me rappeler l'Asatsuyu, 
toutes proportions gardées.



La deuxième infusion révèle une fine amertume bien agréable,
de celles qui rehaussent les parfums de la liqueur sans les étouffer.


Toujours une très belle harmonie, l'ensemble est très réussi.
Du bon sencha comme ça, j'en bois à longueur de journée sans aucun problème !




Troisième...



... puis quatrième infusion.


Bilan très positif pour ce fuka de la famille Morimoto :
aucune fausse note, c'est très équilibré, très réussi. 

Contrairement à d'autres sencha "bio" que j'ai pu goûter par le passé,
 il n'a pas trop - voire quasiment pas - ce côté "roots" (un peu "brut")
 qui caractérisait dans mon esprit les sencha bio. A l'aveugle, 
je n'aurais jamais parié que ce thé était de culture biologique. 

21 avr. 2014

Just a Pic : Yi Ho Yeong's Balhyocha


Quelques photos d'une dégustation de ce thé rouge coréen,
un thé très doux, fondu, aux accents pâtissiers, gourmands, 
mais aussi étonnamment frais.  

Très rond et vif en bouche, pas d'une complexité ni d'une longueur
exceptionnelles mais qui permettent de passer un très bon moment.








Mais que fait cette grande feuille encore verte parmi
ses comparses 100% oxydées ?