30 janv. 2016

Sencha de Tenryû


Sencha biologique de Tenryû, Misakubo, cultivar Yabukita,
un futsumushi sencha 2015 de chez Thés-du-Japon.

Superbes feuilles, certaines ont une taille assez incroyable, 
le travail est très soigné, le parfum n'est pas en reste.
Du fruit dans le sachet, de la fraîcheur végétale au niveau des
feuilles sèches, de la torréfaction dans le kyusu chaud.


Ce thé ne ressemble pas exactement à l'idée que je me fais 
d'un sencha bio : il a bien ce côté un peu âpre, direct, 
sans fioriture des thés cultivés sans engrais/pesticides, 
mais il développe également beaucoup de souplesse, de douceur 
et une belle complexité. Je trouve ce thé un peu plus difficile à 
bien infuser qu'un sencha "classique". Légèrement sous-infusé il 
ne se passe pas grand chose, et légèrement sur-infusé, 
le couple astringence/amertume prend le dessus et déséquilibre le rendu.


Correctement infusé en revanche, c'est franchement bluffant,
pour moi c'est pas loin du sencha idéal, celui qu'on aimerait 
avoir en quantités suffisantes pour en boire à volonté tout 
au long de l'année, au risque de devenir blasé d'ailleurs.

Raison de plus pour apprécier ce Tenryû à sa juste valeur
et se délecter de chacune des tasses qu'il m'offrira.

Commercialisé ~26€/100g, le rapport qualité-prix est encore
une fois excellent : un sencha biologique de cette facture, 
à ce prix-là, j'en achète chaque année !

27 janv. 2016

Lapsang Souchong




Lapsang Souchong de chez PostcardTeas
fabriqué par Maître Xiang, qui utilise les techniques 
traditionnelles, les plants d'origine utilisés pour les LS, 
et qui est basé dans le beaceau historique des LS, 
un coin de montagne protégé par l'UNESCO qui, 
au vu des photos visibles sur le site de Postcard, 
est tout simplement et tout naturellement sublime.


Les feuilles de ce thé (cultivar Xiao Zhong), sont d'une
belle taille comparé aux différents LS que j'ai pu me procurer 
ici et là, mais il n'y aura pas de toute façon aucun point commun 
entre ce thé et ses homologues "de boutique".

Les LS sont "généralement" de mauvais thés rouges 
bombardés d'arômes de fumée. Les arômes de fumée sont
obtenus par condensation de la fumée issue de combustion 
de bois, le liquide obtenu est ensuite bricolé par divers procédés
chimiques pour être ensuite vendu à l'industrie agro-alimentaire.
Je n'ai pas d'information quant à la fabrication des LS "industriels" 
(car lorsqu'une grande enseigne de thé en vend plusieurs tonnes par an,
c'est du domaine de l'industrie), mais je parierai bien ma chemise sur 
le fait que ces thés sont parfumés avec des arômes qui sont 
dans le meilleur des cas naturels, et dans le pire des cas synthétiques.

C'est donc le même bidon d'arôme de fumée qui sert à parfumer 
les quiches surgelées, les chips barbecue et autres cochonneries, 
et à donner un goût prononcé de fumée aux LS industriels. Miam.


Revenons à ce LS artisanal, ici point de chimie, de solvants 
ni de distillations, on est bien en présence d'un thé rouge aux 
fines et longues feuilles habilement travaillées, qui ont
ensuite été fumées au-dessus d'un feu de pin.

Ayant bu beaucoup de LS industriel il y a quelques années, 
je suis bien à même de voir la différence flagrante entre ces 
deux types de thés. Celui de Maître Xiang développe un fumé 
plutôt frais et léger, qui amène une belle complexité au thé rouge
très perceptible là où les LS industriels imposent un fumé 
monolithique qui masque totalement les parfums du thé rouge.


Le rendu est étonnamment frais en bouche, souple, 
les notes de fumée sont élégantes et s'associent à un 
côté presque sucré pour développer un bouquet 
complexe et intéressant.


Bien évidemment ça reste un thé fumé, ce qui ressort est 
clairement les notes fumées, mais c'est fait
avec beaucoup d'élégance et ça n'a définitivement rien 
à voir avec les LS du commerce qui embaument toute 
la pièce lorsque vous infusez votre thé.

Ici les notes de fumée sont authentiques, et lorsque l'on 
se pose quelques instants au-dessus des feuilles placées 
dans le gaiwan préchauffé, c'est clairement un "vrai" 
arôme de fumée qui se dégage et qui évoque immanquablement 
l'ambiance "coin du feu" tout à fait propice en cette saison.


Commercialisé ~34€/100g, ce thé est évidemment beaucoup plus 
onéreux que les LS de grande enseigne, généralement aux 
alentours de 6 ou 7€/100g, mais ce n'est clairement pas le 
même produit, c'est même une approche diamétralement opposée.


Je dose ce LS assez généreusement pour un thé rouge 
(1/3 du gaiwan environ), j'infuse à l'eau très chaude, 
et j'en tire facilement 4 infusions.

Encore une fois, bravo à PostcardTeas 
pour la qualité de sa sélection !


22 janv. 2016

Just a pic : Master Fang's Spring Bai Mu Dan 2014


Après le Bai Mu Dan d'automne de M. Fang, 
voici la version de printemps de la même année (2014).


Bizarrement, les feuilles sont moins spectaculaires. 
Mais en fin de compte c'est plutôt logique (enfin, j'imagine) :
les pousses de printemps sont récoltées toutes petites, alors que 
les feuilles d'automne auront eu davantage de temps pour croître.





Ce thé blanc de printemps m'a semblé moins "frais" et moins vif 
que la version d'automne, mais il a néanmoins conservé une belle
pureté, et l'atmosphère fraîche et énergique qui s'en dégage est 
vraiment très agréable en bouche. 



Là encore je retrouve dans ce Bai Mu Dan un côté "thé rouge",
une belle qualité de liqueur mais je reste un peu sur ma faim, 
je pense que je ne serai jamais un grand fan de thés blancs. 


17 janv. 2016

Just a pic : Tamaryoku-cha


Echantillon du Tamaryoku-cha 2015 de Ureshino "n°2",
de chez Thés-du -Japon. Je ne bois plus de Tamaryoku-cha ni de 
Kamairi-cha depuis longtemps, préférant de loin les sencha 
aux autres types de thés verts japonais, mais ce n'est pas pour autant que l'on
ne trouve pas de très beaux thés dans cette famille.


Les feuilles sèches ont un parfum très chaleureux, 
les notes torréfiées prédominent sur un fond de verdure.


La description faite de ce thé sur le site de la boutique est totalement 
fidèle à ce que j'ai retrouvé dans ma tasse, je me permets de la copier ci-dessous.

Nous avons avec ce thé vert japonais un parfum chaleureux, tendre et léger, un peu tourbé, minéral, avec une toute petite touche grillée. Malgré cette dernière impression dans le parfum, la liqueur, en bouche, a une certaine fraîcheur et des saveurs "vertes". Beaucoup de douceur naturelle et d'ampleur caractérise ce tamaryoku-cha. Avec du corps, ce thé laisse une forte et longue impression en bouche.





Au final, j'ai dégusté ce thé avec plaisir, 
mais je ne me vois pas en consommer au quotidien, 
je vais donc rester fidèle à mes sencha !



16 janv. 2016

Just a pic : Master Fang's Autumn Bai Mu Dan 2014


Aujourd'hui dans mon gaiwan, un thé blanc de l'automne 2014, 
un Bai Mu Dan façonné par Master Fang et sourcé par Postcard Teas.

Feuilles sèches spectaculaires,
premières infusions époustouflantes de fraîcheur et d'énergie,
les suivantes seront plutôt surprenantes par leur rondeur et 
leur côté "thé rouge / Bai Hao".

Endurance exceptionnelle, excellente tolérance aux 
infusions à l'eau bouillante, c'est assez bluffant.

Le reste en images.













13 janv. 2016

Hoshino's fukamushi sencha


Ce fukamushi sencha récolté en mai 2015 est originaire 
de la ville d'Hoshino (Yame - Fukuoka), et est un assemblage 
à parts égales de deux cultivars : Fuji-midori et Oku-midori.


J'aime beaucoup ce fukamushi sencha de Thés-du-Japon
les feuilles sont plutôt en bon état, l'étuvage a dû être poussé,
mais pas trop : ce n'est pas un fuka poussiéreux qui produira
une liqueur boueuse : malgré un dosage généreux la liqueur 
reste très claire, propre et fraîche en bouche.


Un sencha très harmonieux, finement parfumé, 
profond, doux et équilibré, qui tapisse agréablement 
le palais et qui reste bien en bouche.


La seconde infusion est bien plus trouble, mais conserve 
un bel éclat en bouche, c'est un sencha de très belle facture.


Ce sencha est commercialisé à moins de 15€/100g,
c'est tout à fait le type de thé que je consomme 
avec plaisir au quotidien, je suis devenu au fil de ces
dernières années un accro du sencha. 


Il est devenu inenvisageable que je passe une journée 
sans boire un sencha ! D'ailleurs, j'y retourne pour 
une troisième infusion ^.^