16 oct. 2010

LinCang 2004 - Terre de Chine

Encore un échantillon de Julien, un pu erh cru de 2004 provenant de Terre de Chine, et étiqueté 'LinCang'.


Les feuilles sont très foncées, on dirait un mélange entre un thé violet et un puerh cru.
Dans le zhong chaud, l'odeur est assez relevée, et comporte une évidente note de fumé, ce qui est assez inhabituel pour moi dans un puerh cru, jeune de surcroit.

Rinçage, inf. #1 (30 secondes).
C'est assez étrange : les arômes sont plutôt faibles (comme si l'infusion était trop courte) et en même temps ceux que je perçois sont assez prégnants pour que je les trouve relativement désagréables. Ils ne sont pas sans me rappeler un mini-tuo que je n'avais pas aimé (toutes proportions gardées). On dirait du... du dashi, la poudre à base de bonite qui sert à faire la soupe Miso japonaise. Toujours est-il que ce pôle marin est incongru. Dans le couvercle du zhong, les notes de fumé et de torréfaction dominent. Quel mélange !
Au nez, on dirait presque que c'est un thé de la famille des wulong du type Da Hong Pao et compagnie. Ça ne sent pas le puerh !


Inf. #2 (1 min.) : pareil.

Inf. #3 (3 min.) : ça commence à ressembler à un puerh, mais très diminué et qui, en fin de vie, tirerait sur le sucré...

Inf. #4 (5 min.) : pareil. Une vague impression de puerh, mais une liqueur un peu "collante", sucrée et molle en bouche. Ce goût de dashi / Da Hong Pao pour le moins insolite me reste collé au palais.

...

Je n'ai absolument rien compris à ce thé.


4 commentaires:

David a dit…

Marrant ton final ! ^^

Comprendre un thé en une seule dégustation est un pari périlleux. Ce thé, je le connais bien. Je le trouve notable par ses qualités fumées et sa grande longueur en bouche (souvent le cas dans la sélection de Madame Wang.)

Il n'est pas extra endurant, mais je trouve que c'est un très beau puerh. Si tu as l'occasion de goûter la version 2006 (vieux théiers) ça vaut le coup aussi. C'est un peu moins fumé mais plus fruité. Malheureusement il ne m'en reste plus...

Bon weekend.

Nicolas a dit…

"Comprendre un thé en une seule dégustation est un pari périlleux."
-> entièrement d'accord avec toi David. J'ajouterais que on a facilement 20 à 30% d'appréciation dans le flou. La première dégustation est disons... une prise de contact pour savoir si on a envie de "rencontrer" ce thé ou de passer son chemin.

@Sébastien
j'ai eu l'occasion de déguster ce thé. Une fois, une seule; je lui ai aussi trouvé un côté wulong. Un pôle légèrement fleuri, puis du fruité, du sucre. Pas le genre de pu'er que je rencontre le plus souvent.

Pour faire court sur ce commentaire, j'irais bien à Terre de Chine à ma prochaine escapade à Paris. D'autant que l'accueil est sympathique et chaleureux. Dégustation possible sur place si mes renseignements sont exact.

Bonne soirée Sébastien

vacuithe a dit…

C'était bien ça : un côté fumé et wulong. Décidément, ce n'est pas du tout ce que j'aime retrouver dans un puerh. En tout cas ça valait le coup d'être goûté ne serait-ce que pour savoir que ça existe !
En ce qui m concerne, je passe mon chemin. Pour l'instant.

Anonyme a dit…

Un pu er qui sort en effet des sentiers battus. Gustativement intéressant à connaître cependant.
Version 2004, vieux théiers (500 ans).

Je trouve pour ma part un côté un peu sec en bouche à ce thé. (J'ai l'impression qu'il assèche un peu en buvant -- peut-être dû au fumé ?)

Comme le dit David, la version 2006 est pas mal aussi. On est dans un registre aromatique semblable.